Ah voilà un vrai dictionnaire totalement subjectif par une des personnes qui me fait le plus rire et j'ai eu beaucoup de chances de tomber sur cette petite perle que j'ai beaucoup aimée.
Il est assez difficile cependant de donner un résumé succinct tant la trame principale reste un abécédaire. C'est à dire peu d'histoires bien qu'il y ait un nombre incalculable danecdotes et de petites histoires sur des grands groupes comme sur des petites perles que je ne connaissais pas et que je vous laisse découvrir.
Je ne vais pas être très objectif non plus pour cette chronique car Antoine de Caunes fait l'objet pour moi d'une adoration et ce depuis tout petit. Il reste pour moi la caution exubérante et irrévérencieuse de Nulle Part Ailleurs, de Rapido. Je suis aussi un peu amoureux de sa fille, mais ça c'est un secret qui n'a absolument rien à faire ici.
Revenons à ce livre et à cette chronique. Dès les premières pages, le style détonne avec celui un peu pompeux des anthologies du même genre. Ici nous sommes plutôt dans la subjectivité, dans l'amour, vrai, irrationnel et démesuré. J'ai beaucoup aimé l'écriture de De Caunes, je l'ai trouvé fluide et prenante, avec parfois l'impression qu'il me lisait son texte avec le phrasé qui lui est propre. J'ai été transporté par cette narration et j'ai revécu certains moments plutôt cultes pour les amoureux de l'irrévérence.
Ceci dit tout n'est pas parfait ni complet, l'abécédaire se limite à quasiment la période 60/70 et ne parle presque que de rock étasunien. Mais bon le postulat de départ étant que cette anthologie est une anthologie subjective, je devais me douter qu'il n'allait pas parler de tout. Cela dit ce n'est pas si grave et avec un peu de chance ceux qui ne sont pas nommés ici feront peut être un petit coucou dans un tome deux, je n'y crois que peu mais sait-on jamais.
Et que dire des illustrations d'Alain Bouldouyre qui ponctuent presque chaque histoire et qui sont d'une beauté folle. Le trait est fin, précis, il n'y a aucune caricature dans ses dessins et j'ai trouvé que cela donnait encore plus de force au récit. Le portrait de Peter Gabriel est magnifique, ou celui de Mark Knopfler tout en nuances. Ne vous fiez pas à la taille de ces illustrations, la taille importe peu comparé aux ressentis qu'elles proposent.
La lecture comme une lecture de roman est un peu rébarbative et pourrait en dégoûter plus d'un. Faites comme moi, ouvrez au hasard et laissez-vous imprégner par toutes les histoires qui jalonnent ce dictionnaire amoureux.
Bref une vraie réussite et un beau cadeau en perspective pour tous ceux qui aiment le rock. À lire et relire.