Dès sa plus tendre enfance, Hercules a été redouté par sa force physique. Il a été craint de par cette force et beaucoup ont eu le malheur de s'y frotter. Son impulsivité conduit souvent Hercules à la violence primaire plutôt que sa force intellectuelle au grand dam de son père. Un grand secret se cache derrière cette force quasiment divine. Son père n'est autre que Zeus lui-même et la naissance d'Hercules un enfant illégitime de plus que Héra, sa femme, va chercher à lui faire regretter. Un soir de grande beuverie, Hercules tue par mégarde sa femme et ses trois enfants. Pour expier ses fautes et ses péchés, La Pythie l'envoie se mettre au service d'Eurysthée où il devra accomplir douze travaux laborieux. Ces labeurs vont alors se transformer en travaux initiatiques où Hercules va d'abord se connaître et tenter de canaliser la force en lui.
J'ai retrouvé avec bonheur un personnage mythologique que j'apprécie tout particulièrement. C'est un antihéros, le premier du genre, dans toute sa splendeur. Il est violent, égocentrique, n'a aucun recul ou empathie et surtout fait preuve de beaucoup de lourdeur. C'est vraiment ce que j'apprécie chez lui : j'aime le fait qu'il ne soit pas unidimensionnel et qu'il ne soit pas non plus la version édulcorée Disney, qui m'a laissé un goût bizarre.
J'ai beaucoup aimé le style d'Isabelle Pandazopoulos, très agréable et qui se révèle être une magnifique conteuse. J'ai aimé le vocabulaire employé, ni trop simpliste ni trop compliqué. Le récit a été fait pour ne pas rebuter le jeune lectorat et je pense que ça doit bien marcher.
Bref j'ai été charmé par la plume et par le conte mythologique, un grand classique à faire découvrir de toute urgence.
