Après Lundi mélancolie - Le jour où les enfants disparaissent, voici une nouvelle enquête dans laquelle la psychothérapeute Frieda Klein se voit mêlée contre son gré.
Lorsqu'une assistante sociale découvre, chez une dame affligée de troubles psychologiques certains, le cadavre nu d'un homme auquel sa patiente servait du thé et des biscuits, les policiers ont en effet bien besoin des compétences particulières de Frieda pour démêler les fils de l'énigme. Mais il s'avère bien difficile de mener l'enquête quand la patiente, Michelle Doyce, semble incapable d'expliquer pourquoi elle a ramené un cadavre chez elle, et que tout l'accuse. Le commissaire, d'ailleurs, aimerait bien classer cette affaire assez vite et, malgré l'insistance de l'inspecteur Karlsson, ses coéquipiers souhaiteraient aussi se débarrasser de Frieda dont l'indépendance et l'obstination dérangent.
Mais petit à petit, l'affaire se complexifie. Une fois l'identité de l'homme trouvé, il s'avère que lui aussi multipliait les arnaques et crimes et s'était attaché à toute une cohorte de victimes avec lesquelles il entretenait des liens divers...
Frieda a fort à faire pour dénouer l'intrigue alors que sa propre famille lui met des bâtons dans les roues, sa vie sentimentale s'enlise et se perturbe d'une nouvelle rencontre et que les embûches se multiplient sur son parcours professionnelle, ce qui cause en plus nombre torts à la police.
J'ai toujours du mal, dans ce deuxième opus, à ressentir autre chose que de l'indifférence envers l'héroïne, malgré la présence de plusieurs scènes de famille et de moments intimes. Frieda a un caractère assez réservé et ne se confie pas facilement. Contrairement à nombre d'héroïnes, on a du mal à la cerner ou à la voir manifester ses émotions et l'enquête, finalement, s'avère un peu trop lourde pour véritablement faire palpiter le lecteur. Il s'agit plus d'un jeu de pistes que d'un véritable thriller, même si le talent du duo Nicci French assure la qualité de l'écriture et de l'intrigue.
