Les Chroniques de l'Imaginaire

La folie Gradlon (La ville d'Ys - 1) - Rodolphe & Alzate, Raquel

Depuis quelque temps Gradlon fait toujours le même cauchemar : il se retrouve avec ses hommes, ses fidèles compagnons bretons, au pied d'une citadelle construite sur un rocher. Malgré le nombre, malgré la fougue, malgré la hargne, Gradlon et ses hommes se font sans cesse repousser. Mais ceci n'est qu'un cauchemar.
Quand il se réveille, c'est pour découvrir que ses navires approchent d'une terre. Une terre que le bretons comptent bien s'approprier. Mais en approchant un peu plus près Gradlon se rend tout de suite compte que cette terre abrite la forteresse de ses rêves. Il serait plus sage de ne pas s'en approcher mais le roi ne peut se résoudre à écouter ses rêves plutôt que son courage et son envie de bataille. Mais comme dans son rêve, rien n'y fait. Assaut après assaut les forces bretonnes se fracassent sur les murs de la citadelle. Malgré les conseils de son ami Ron, Gradlon ne veut rien entendre et compte bien franchir la porte de la citadelle ennemie. Mais alors qu'il se réveille en pleine nuit, Gradlon se rend compte que tous ses hommes ont déserté. Après sa rage il va se rendre compte que la citadelle est finalement accessible. Que va-t-il y découvrir ?

Même si ce qui est dit en quatrième de couverture sera vrai, ne vous y fiez pas pour ce premier tome de La ville d'Ys. En effet, nous sommes ici dans une introduction qui amènera le lecteur à découvrir Gradlon mais surtout Dahut et Ys dans de prochains tomes. Ici, nous suivons Gradlon dans sa folie, comme l'indique le titre du tome, une folie qui prendra plusieurs formes et qui l'amènera à côtoyer la magie, sans avoir pour autant donné son accord. Même si le tome se lit d'une traite avec plaisir, c'est ce décalage entre ce que je m'attendais à y trouver après avoir lu la quatrième de couverture et ce que j'ai réellement trouvé qui m'a un peu déçu. Une fois qu'on le sait, on peut sans aucun problème apprécier cette aventure.

Rodolphe nous livre un scénario limpide dans sa lecture et sa compréhension. Il y a bien sûr des zones d'ombre qu'il restera à éclaircir, sans doute autour de Magdalen, mais il n'y a pas de point bloquant. De son côté Raquel Alzate produit un dessin d'une rare qualité. Ses cases sont des peintures dans lesquelles on retrouve une grande finesse en même temps que la folie ou la rage guerrière. Le mélange des deux donne donc un tome de bonne qualité pour une série qui a tout pour devenir très bonne. Il reste donc à confirmer cette première impression dans la suite.