Ce roman est le troisième tome de La trilogie de l'héritage.
Je n'ai hélas pas lu les deux premiers tomes, il me sera donc difficile de résumer correctement toute l'histoire.
Dans ce tome, le personnage principal, Sieh, est le narrateur. Sieh est une géniture, c'est-à-dire un enfant des Trois Dieux, lui-même considéré comme le Dieu de l'Enfance par les Arameris, ceux qui, dans les tomes précédents, avaient réduits les dieux en esclavage.
Lorsque débute cette histoire, les dieux ne sont plus esclaves et chacun essaie de vivre en paix avec les autres.
Sieh rencontre deux jeunes enfants, une fillette et son frère, Shahar et Deka. Ils deviennent amis tous les trois. Mais lors du serment d'amitié qu'ils vont faire, un événement terrible va se produire.
Des années plus tard, Sieh se réveille, ne sachant pas du tout ce qui s'est passé.
Shahar est devenue une belle jeune fille et son frère a été exilé.
Sieh et Shahar vont vivre une histoire d'amour tandis qu'autour d'eux, les événements se bousculent. Des morts brutales ont lieu, on retrouve des cadavres atrocement mutilés, le visage couvert par un masque. De son côté, Sieh devient petit à petit un mortel et essaie de lutter contre cette nouvelle nature.
Il est pour moi très difficile d'être plus claire, tant j'ai moi-même eu du mal à comprendre toutes les intrigues très riches racontées dans ce roman. Le monde mis en place par l'auteur est impressionnant avec ces Dieux aux multiples hiérarchies, les interactions entre tous les différents personnages, les cités opulentes, cette magie omniprésente et la mort qui rôde.
L'écriture de Nikimin est agréable à lire, car très imagée, qui fourmille de petits détails donnant de l'épaisseur au texte. On est baigné dans une atmosphère bien particulière, comme dans un film, lorsque les images sont artistiquement travaillées et baignent dans une lumière différente conférant une aura de mystère et de poésie à l'histoire.
Mais cette atmosphère particulière devient assez rapidement oppressante. Les situations de chacun sont tellement compliquées qu'on perd vite pied et les élucubrations de Sieh lassent. J'avoue avoir plusieurs fois lu certains passages en diagonale pour vite connaitre la fin et surtout vite terminer ce roman qui mériterait, je pense, une petite cure d'amincissement.