Les Chroniques de l'Imaginaire

La maison des mages - Tomas, Adrien

Après son magistral premier roman, La Geste du sixième royaume, Adrien Tomas revient avec un autre roman de fantasy, La Maison des Mages.

Comme dans son premier roman, nous suivons plusieurs personnages qui n'ont pas grand chose en commun, mais qui vont être liés par un même dessein. Parfois contre leur gré d'ailleurs. Tiul est un mancien paresseux, qui étudie à la Maison des Mages mais ne progresse pas, étant donné qu'il préfère s'intéresser aux filles et à la boisson. Anthalus est un mercenaire nain au caractère bien trempé. Qirüe est une Elfe, l'une des moins dégénérées de sa race. Elle a reçu l'appel de la Voix qui lui confie une mission extrêmement importante.

Pendant ce temps, la guerre se prépare dans le royaume d'Evondia. Nous suivons aussi les protagonistes majeurs des deux clans qui se font face.

Quand on a adoré un roman, on attend beaucoup de celui qui va suivre. J'attendais donc beaucoup de La Maison des Mages. Et si je n'ai pas été déçue, j'ai au départ été décontenancée. Car le roman s'ouvre sur une carte, qui est la même que celle de la Geste. On peut donc s'attendre à retrouver un univers familier. C'est là que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman, car je m'efforçais de retrouver des noms de personnages, des relations entre races et tribus. Or il faut (presque) complètement occulter ce que nous savons de par la Geste, car cette histoire se passe 300 ans plus tard. Entendez par là qu'il n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu le premier roman pour comprendre celui-ci.

En revanche, la construction n'a pas changé. Adrien Tomas consacre chaque chapitre à un personnage particulier, ce qui permet de suivre en même temps tous les protagonistes et d'avancer dans l'intrigue à un rythme régulier. Même si je me suis moins attachée aux personnages de La Maison des Mages, l'auteur a su donner un caractère propre à chacun : Tiul le facétieux, Esmée la guerrière, Ythern le brave... C'est un plaisir de les retrouver tour à tour.

L'intrigue est elle aussi très bien travaillée. L'univers créé par l'auteur est riche et détaillé, sans toutefois perdre le lecteur dans trop de détails. Elle manque un peu d'épique, c'est un peu trop manichéen à mon goût, mais c'est tellement bien écrit qu'on ne peut que lire avec plaisir. Les dialogues sont savoureux, l'humour de l'auteur toujours aussi fin. Et c'est avec enthousiasme que nous suivons les personnages dans leur quête pour contrer le grand ennemi, la Maison des Mages.

Adrien Tomas confirme donc avec ce roman son talent de romancier, tant au niveau de la qualité de ses récits que de son écriture. A quand le troisième roman ?