À Paris, en l'an de grâce 1280, le frère Isarn est mandé par le seigneur Gomuald. Ce dernier aurait une mission à lui confier, une mission en rapport avec l'Eglise. Gomuald est le bienfaiteur de l'abbaye de la Sauve-Majeure. Les dissensions au sein de l'abbaye ainsi que les actions des bourgeois à son encontre risquent d'affaiblir son influence. Or, le seigneur Gomuald veut se protéger d'un tel scénario. C'est pourquoi il a pensé à apporter de nouvelles reliques à vénérer au sein de l'abbaye. Même si elles sont devenues rares, Goumald en a deux à sa disposition : des chasses de Saint Pierre. Et il souhaiterait que le frère Isarn se charge de leur transport, en toute discrétion. Pendant le voyage, elles seront volées pour prouver leur caractère sacré. Rien de bien méchant pour peu que le frère entre dans le jeu. Et le voilà donc parti. Mais ces reliques vont bien entendu attirer d'autres attentions moins louables.
Après un premier tome intéressant, voici Les deux reliques. Personnellement, j'ai moins réussi à entrer dans l'histoire. Nous mélangeons ici un voyage qui est celui de Compostelle avec des vols et une enquête. Il faut être bien attentif si l'on veut pouvoir résoudre l'énigme en même temps que le frère Isarn, même si je ne suis pas totalement certain que le lecteur a bien tous les éléments à sa disposition pour le faire de lui-même.
Le dessin d'Andrea Mutti est toujours de bonne facture. Il y a cependant des cases où les proportions des personnages sont un peu malmenées. Et puis certains personnages manquent d'expressions sur les visages, ce qui n'est heureusement pas le cas de frère Isarn. Ce n'est donc pas son meilleur travail sur cet album.
Attendons de voir ce que nous réserve le troisième album de la série pour savoir s'il se rapproche plus du premier que de celui-ci.
