Michael est un chercheur en biologie marine. Il est autant passionné par la mer qu'il en est hanté. Dans son enfance, notre héros a survécu à un naufrage, qui a coûté la vie à ses parents. Il s'est difficilement reconstruit auprès d'une famille aimante : ses parents adoptifs, sa chère épouse et son jeune fils. Or, le projet d'une expédition en Antarctique le décide à surpasser sa phobie. Il laisse femme et enfant pour faire face à son destin. Un destin qu'il ne se supposait pas aussi influent...
Dans La chute, Michael est un adulte comme chacun de nous, avec ses rêves et ses peurs. Cependant, sous la surface lisse d'une existence ordinaire, se cachent bien des mystères. Son épouse si attentionnée et aimante n'est pas la femme, mère d'un enfant, qu'il pense. Elle appartient à un étrange groupuscule de la main droite, rival de la main gauche. Combattante expérimentée, elle cache son passé à son mari ainsi que l'origine de leur rencontre. Or l'expédition en Antarctique déstabilise cet équilibre et les membres supérieurs de la main droite se sentent menacés.
Le lecteur ne sait pas grand chose au début. Il pense observer une famille tranquille, un père qui veut dépasser sa phobie. Puis on assiste à de curieuses conversations à mi-mots où l'on ne comprend rien. L'auteur Lionel Davoust se plait à nous laisser dans l'ignorance. On apprend que l'histoire est bien plus compliquée que ce qu'elle prétend être. Et on imagine l'existence de deux groupes spirituels rivaux. Quels sont leurs idéaux et leur but ? Rien n'est vraiment révélé.
Michael, individu innocent, semble être la clé du destin, le naufrage de ses parents un meurtre déguisé. Alors que le lecteur suit les aventures d'un explorateur, des forces extérieures se déchaînent. Jusqu'où allons-nous, la fin du monde ?
Je pensais lire un thriller mais je me rends compte progressivement que la teneur du roman tourne vers le mysticisme. Ce n'est pas forcément dans mon trip, même si la partie concernant l'expédition en Antarctique est passionnante et exotique.