Godefroi Brouillon a beau être chevalier, il n'est pas vraiment doué pour faire la guerre. Il n'excelle pas non plus dans le domaine de la galanterie, bien que son rêve le plus cher soit de ravir le cur de la belle Roxane, dame de Beauregard. Malgré tous les efforts de Godefroi, Roxane n'en a que pour Jean-Laurent Blanc, chevalier lui aussi, mais un peu plus doué que notre (anti) héros. En bref, le chevalier Godefroi n'est pas très chevaleresque. Il faut dire que son diplôme fraîchement obtenu ne l'a été qu'à grand peine. Tout ça semble plutôt mal engagé quand les Britiches décident de lancer une attaque contre Beauregard. Et soudain Roxane se met à s'intéresser à Godefroi, qui s'avère être son plus proche voisin, et se précipite chez lui pour lui demander asile...
Je ne sais que vous dire de plus sur cette histoire farfelue, foisonnante et surtout très embrouillée. Si vous cherchez ici une intrigue cohérente et de qualité, autant le dire tout de suite, vous pouvez passer votre chemin. En revanche, si ce qui vous amène est votre goût pour l'absurde et le loufoque, vous allez être servi. On est ici dans un roman qui ne se prend vraiment pas au sérieux et nous sert de l'humour à toutes les sauces : cynisme, ironie, anachronismes, jeux de mots tous plus foireux les uns que les autres, il y en a pour tous les goûts. Il en va de même pour les thèmes, Olivier Boile mêlant avec plus ou moins de bonheur humour, fantasy, féerie ou encore roman historique.
Le résultat n'est pas très heureux. En voulant tout mélanger, l'auteur en a à mon avis un peu trop fait. On est plus proche du grotesque que de la légèreté et de la finesse de style d'un Terry Pratchett. J'ai souri quelque fois à la lecture des Feux de l'armure, mais trop rarement pour me faire oublier l'intrigue décousue et le pot-pourri d'humour condensé dans ce roman.
En bref, sans être mauvais, ce livre est pour moi une déception. Je m'attendais à quelque chose de plus subtil, même si la lecture du titre aurait déjà dû me mettre la puce à l'oreille...