Yamato Narumi doit se rendre à l'évidence : tout porte à croire que son père avait bien été l'auteur du vol le plus important ayant eu lieu au Japon, en 1968. En examinant la tenue de kendo de son père, l'adolescent a d'abord mis la main sur un billet dont le numéro correspond à ceux qui avaient été volés à l'époque. Mieux que ça : Yamato et Miku ont carrément réussi à retrouver l'argent, caché sur l'île de Gunkanjima. Une île particulièrement mystérieuse de nos jours, interdite de visite, dans un état de délabrement avancé suite à l'arrêt des exploitations minières qui l'animaient il y a quelques décennies.
Mais Yamato et Miku étaient loin d'être seuls le jour où ils ont visité cette île. Ils ont reconnu un policier appelé Sekiguchi. Un homme portant un bouton sur le visage, et donc reconnaissable entre mille. Un homme qui avait pris la déposition des enfants qui, il y a quelques années, avaient retrouvé le flic agonisant qui leur a révélé le secret du casse de 1968.
Sekiguchi est toujours un policier, mais c'est aussi un homme redoutablement intelligent qui souhaite bien évidemment mettre la main sur l'argent du casse. Il a tué le loueur de barque sous les yeux des enfants et a réussi à faire porter les soupçons sur Yamato et Miku. Les deux adolescents sont maintenant contraints de fuir leur quotidien. D'autant que les parents de Miku demeurent maintenant à leur tour parfaitement introuvables et que cela n'est vraiment pas dans leurs habitudes...
Et puis, il y a Taisei Suzuki, un élève de kendo du père de Miku. Le garçon est déjà venu plusieurs fois en aide à Yamato et Miku, notamment pour échapper à Sekiguchi. Mais Yamato se méfie de plus en plus de ce garçon, qui semble en savoir bien plus que ce qu'il veut bien en dire...
Toujours est-il que la méfiance de chacun devient un élément vraiment important dans le deuxième tome de cette très bonne série qu'est Montage. Les liens se tissent, de manière entrecroisée, et Jun Watanabe parvient à rendre tout cela logique et diablement intéressant. Les personnages sont toujours aussi attachants et il est intéressant de voir que les relations entre Yamato et Miku, les deux fugitifs, vont forcément se mettre à évoluer avec l'âge.
Montage est une série prenante à souhait, au rythme parfaitement dosé et maîtrisé. Une excellente lecture pour les amateurs de polar et de mystères familiaux !