Masahiko est un étudiant qui n'a vraiment pas grand chose pour lui. C'est un être asocial, qui ne s'intéresse pas à grand chose, qui n'a pas beaucoup d'honneur, et qui est pour le moins repoussant, physiquement... En bref, Masahiko est un véritable loser, qui a pour le moment juste une fierté : il n'est pas le pire loser de son lycée ! Ainsi, il y a Yamada, qui est un être tout aussi répugnant, qui rivalise avec Masahiko. Bien évidemment, aucune fille ne s'intéresse à ces deux losers, qui sont régulièrement les victimes sans honneur des bourreaux de leur âge...
Masahiko en est tout de même à prendre des photos, dans la rue, de personnes qu'il considère comme pires que lui-même. Il tire de la fierté, pour ne pas dire de l'espoir, de cet état de fait, mais celui-ci est bientôt sur le point de voler en éclat, lorsque Yamada annonce qu'il a trouvé une petite amie, plutôt mignonne qui plus est ! Masahiko ne peut qu'annoncer la même chose pour sauver les apparences, en annonçant qu'il a pour petite amie Haruka Mizusawa, une amie d'enfance canon qu'il n'a plus vue depuis plusieurs années.
Mais le lendemain, la petite amie en question apparaît pour venir étudier dans le même lycée. A la grande surprise de Masahiko, elle annonce bien être sa petite amie ! Cela paraît totalement inconcevable à Masahiko, qui est certain que Haruka est morte depuis plusieurs années. En effet, la jeune fille se présente vite comme étant bien différente. Elle réclame à présent à Masahiko un loser par semaine, dont elle s'occupera le mercredi soir. Masahiko n'a-t-il pas promis de faire tout ce que le démon enfermé dans Haruka demande ?
C'est à un public averti que se destine le premier tome de ce seinen, Scumbag Loser, qui paraît en France chez Ki-oon. Effectivement, on y trouve des situations étranges, délicates, et pour le moins bien souvent glauques, voire dégradantes lors de certaines scènes. Qu'à cela ne tienne, une fois que l'on a compris qu'on ne tient pas un shojo entre les mains, on se retrouve bien vite happé dans ce livre de Mikoto Yamaguti...
Ainsi, le dessin est bien évidemment épuré et met l'accent sur le mouvement et la lisibilité rapide et facilitée. Ce qui nous conduit, tout naturellement, à dévorer cette histoire avec un brin de fascination morbide dans les yeux... La bête prédatrice qui sommeille en chacun de nous se réveille, en suivant cet être que rien ne parvient à avantager. Pour autant, Masahiko est tout de même capable de rébellion, et finira par nous étonner dans ce premier tome où les rebondissements sont déjà bien présents !
Une bien agréable surprise en tout cas, que je ne peux que recommander en attendant la suite, l'ensemble étant prévu en trois tomes.