Il est bien difficile de résumer ces textes, tant par la difficulté même de l'exercice de donner un sens à ce résumé que par celle de toucher à ces mots. Le gobe-douille rassemble huit textes courts, huit petites pièces de théâtre. Sans ordre ni logique, ces textes sont indépendants les uns des autres et offrent un large panel de sujets, qui semblent finalement n'être que des prétextes à la fantaisie de l'auteur.
Entre un Commissaire qui aimerait se rendre à Bar le Duc pour se souvenir du bar dans lequel la duchesse lui a donné rendez-vous, une partie de ping-pong des mots et enfin, le gobe-douille en lui même, curieux petit oiseau de palier qui se camoufle en ampoule dès qu'il sent l'approche d'un être humain, tout y passe.
Le point commun est à n'en pas douter l'humour, voir même, l'humour par l'absurde. Les jeux de mots sont omniprésents, les dialogues très animés et le rythme sans repos. Comme un funambule, les protagonistes semblent en perpétuelle recherche d'équilibre. Toujours plus proche de la chute, le rétablissement est toujours inattendu, presque inespéré.
L'anonymat et l'absence totale de description des personnages permettent à l'imagination de chacun de fonctionner au maximum et laissent une grande liberté de mise en scène, y compris dans les classes du secondaire.
Un grand moment pour la langue française, un grand moment pour le théâtre aussi qui en sortira nécessairement gagnant, et riche de nouveaux adeptes !