Les Chroniques de l'Imaginaire

Les premiers pirates (Tangomango - 1) - Adrian

Nous sommes dans l'archipel des Eaux Tièdes, un lieu paradisiaque qui était, il y a peu encore, le paradis de tout ce que ce monde comportait de pirates. Mais ces derniers ont été la cible privilégiée de Poupo Mogrovejo lorsque ce dernier a accédé au pouvoir, en tant que gouverneur. Aujourd'hui, la piraterie n'est qu'un souvenir, c'est ce qu'il croit en tout cas...

Car quelque part sur une de ces îles, on fait la connaissance d'Elaine, une jeune fille qui vit de la pêche, en compagnie d'Encre Noire, un poulpe rose pourvu de ses huit tentacules, et qui aide la jeune fille à retaper un vieux vaisseau pirate qui a toujours été caché à la vue de tous, étant donné la topographie de cette île. Depuis le temps qu'ils le retapent, le navire, qui a fière allure, est quasiment prêt à retrouver les flots, histoire d'améliorer l'ordinaire d'Elaine et d'Encre Noire.

Le problème principal est qu'il manque encore cruellement de quelques affaires, notamment les canons qui sont pour le moment faux, en bois. Mais cela pourrait bien vite changer, puisqu'une petite chaloupe, qui possède de vrais canons, vient s'aventurer dans ces flots. L'occasion est trop belle de pouvoir enfin mettre la main sur tout un arsenal bien intéressant. Et qui ira se méfier d'un poulpe et d'une petite fille bien innocente ?

Nous sommes dans cette série en l'an 982 du monde de Wakfu. L'occasion d'y découvrir en tout cas quelque chose d'alternatif, qui nous change un peu de la troupe de Yugo. Ici, c'est carrément à une série sur la piraterie à laquelle nous avons à faire : c'est Adrian Fernandez Delgado, un auteur espagnol fan de José Luis Munuera, son célèbre compatriote, qui en est l'auteur, aussi bien au niveau du scénario que graphiquement.

Sur le scénario, c'est quelque chose d'assez enfantin qui nous attend ici : on est sur quelque chose qui est vu dans la série Wakfu, l'autocollant sur la couverture le rappelle bien, et cela se ressent dans la lecture du livre. La grosse artillerie est de sortie, avec du rythme et du mouvement, et on n'en apprend pas encore beaucoup notamment sur le personnage d'Elaine, ni sur pourquoi cette petite fille se retrouve seule avec un poulpe sur une île déserte...

Au niveau graphique, c'est vraiment très bon. Il y a du mouvement, on le disait, et on voit qu'Adrian s'inspire du travail de Munuera : on en reconnaît la patte, avec certains visages taillés à la serpe, et des couleurs vives qui collent parfaitement. Mention spéciale pour les petits mousses pingouins qui sont franchement drôles et parfaitement réussis.

Ce premier tome de Tangomango, qui s'adresse à un jeune public qui suit le dessin animé, est une franche réussite en bande-dessinée, très mignon graphiquement, et plein d'humour dans les dialogues. Une bonne alternative à la télé, non ?