Quand, en 2012, le volcan islandais Eyjafjallajökull est entré en éruption, il a bloqué l'ensemble des aéroports internationaux du globe. Catastrophe, surtout pour Alain et Valérie. En effet, pour arriver à temps dans le petit village de Grèce où se marie leur fille, ces divorcés vont devoir voyager ensemble... alors qu'ils se vouent une haine tenace... Les coups bas sont à prévoir.
Voilà donc le fameux Eyjafjallajökull ("dites le volcan, ce sera plus simple") annoncé comme la comédie de l'automne avec un duo qui risque de faire des étincelles. Quand on a un couple comme celui formé par Valérie Bonneton et Dany Boon, on leur écrit un scénario aux petits oignons pour que l'éruption ne soit pas que celle du volcan.
Et malheureusement, comme trop souvent ces derniers temps, si vous avez vu la bande annonce, vous avez vu les meilleurs passages hilarants... ou presque.
Presque, car Denis Ménochet est juste incroyablement drôle en serial killer repenti en messager du Seigneur. Et puis ensuite, c'est bien mince. La narration suit un fil simple et déjà bien balisé. On rit peu, on sourit parfois et on se dit que Bonneton et Boon méritaient mieux... tellement mieux. C'est comme avoir une voiture de course et la faire rouler en sous-régime. Pourtant, il y a de l'idée, des décors splendides et des rencontres pittoresques (la soirée en Albanie vaut le déplacement). Et il faudra attendre le visionnage de "la vidéo d'une mamounette" à la fin pour éclater de rire réellement.
Eyjafjallajökull est un divertissement dont l'idée de départ est plus qu'originale mais il n'est pas à la hauteur des espérances placées en ces deux acteurs au potentiel sous-exploité.