Les Chroniques de l'Imaginaire

La Lionne (La Lionne - 2) - Hess, Sol & Mattiussi, Laureline

Il fait nuit, en pleine campagne. Un homme sort d'une toute petite bâtisse, s'étire, puis coiffe un casque romain avant de monter à cheval. Le casque en question est luxueux : c'est celui de Jules César, qui paraît presque grossier sur un visage si émacié. Alors que le matin se lève, la Lionne se réveille, aux côtés de Samuel Pignolus, un petit juif qu'elle a pris pour amant. La jeune femme rousse sait bien qu'elle l'a maintenant marqué à vie, et elle compte sur lui pour fuir la cité romaine...

Justement, bientôt, celui qui dit être César tombe sur l'improbable couple. Ce qu'il dit est absurde, puisque César a été abattu il y a plus de trente ans. De quoi rendre Samuel plus que sceptique, même s'il est surprenant de voir l'homme presque commander aux dieux et aux éclairs d'une nuit bien agitée.

A Rome à présent, c'est Caïus qui est en plein cauchemar. Il est réveillé par Rufus, qui ne supporte pas de voir que la Lionne a réussi à s'échapper. Rufus ne peut supporter d'imaginer la rousse Lionne heureuse. Il le montre d'ailleurs en public, avec d'autres filles rousses qu'il croise dans les tavernes romaines. L'occasion de se dire qu'il sera bien difficile pour la Lionne et Samuel de s'échapper de Rome et de son immense zone d'influence.

Autant le dire tout net, je n'ai pas aimé ce livre. Le récit y est confus, les personnages bien loin d'être charismatiques, et les soi-disant scènes érotiques sont tout simplement ridicules. Par ailleurs, il m'a été difficile d'y trouver un fil conducteur digne de ce nom, tant les situations et les personnages diffèrent bien trop rapidement sans que le moindre attachement puisse survenir.

Au niveau graphique, les traits de Laureline Mattiussi sont certes originaux et sans doute inimitables. Mais on est malheureusement bien loin ici de la qualité de ce que peuvent produire des gens comme Lewis Trondheim, Joann Sfar, ou le plus proche Christophe Blain, l'auteur de Quai d'Orsay, qui met en scène un Dominique De Villepin qui,lui, est parfaitement charismatique dans cette série.

Ici, j'ai beau chercher, je n'arrive vraiment pas à apprécier. Je ne suis sans doute pas fait pour ce genre de traits qui restent bien trop grossiers, avec des couleurs trop criardes à mon goût. L'oeuvre attirera sans doute un public restreint, amateurs de choses que je ne peux pas comprendre. C'est tout ce que je peux souhaiter à cette série.