Les Chroniques de l'Imaginaire

Les adorateurs du scorpion (L'elfe de lune - 7) - Tirel, Elodie

Les races disparates d’elfes qui peuplent la cité sylvestre de Lathlarils sont désormais bien implantées. Et un mariage, quoi de mieux pour encourager l’amitié ? Hélas, le rêve d’unité ne tarde pas à voler en éclats : un à un, les talismans sacrés des différentes communautés disparaissent. Les « bons » drows sont aussitôt soupçonnés, les préjugés remontent à la surface. Luna fera tout pour trouver le coupable avant que la situation ne dégénère.

Mystères, fausses pistes, rencontres nocturnes périlleuses, voilà encore une aventure qui ne manque pas de tension. Cette fois, c’est la survie de Laltharils en tant que communauté d’elfes unis qui est en jeu. Les rebondissements s’enchaînent, et si les surprises sont parfois prévisibles, c’est toutefois bien agréable.

Cependant, une fois n’est pas coutume, c’est le récit consacré à Sylnor que j’ai préféré à celui consacré à sa sœur aînée Luna. D’ailleurs, le titre de ce tome ne trompe pas : c’est bien les difficultés de l’elfe noire qu’il faut ici suivre avec le plus d’intérêt. La jeune métisse a bien du mal à s’imposer comme matrone de la cité souterraine de Rhasgarrok : ses propres prêtresses la considèrent comme une gamine qui n’a rien à faire à leur tête. Méprisée, détestée, peinant à maîtriser les pouvoirs octroyés par la déesse araignée Lloth, Sylnor va devoir en plus mater son peuple capricieux, qui profite de l’occasion pour se tourner vers le dieu scorpion Naak.

Au fil des tomes, on voit les personnages évoluer. Luna, la petite fille espiègle, grandit et gagne en maturité. Elle commence également à traverser des émois amoureux, s’interrogeant sur ses relations avec le beau roi Kendhal. Sylnor aussi est en train de quitter définitivement l’enfance pour embrasser des responsabilités d’adulte, même si ses sentiments à elle ne sont pas très engageants. Bref, c’est une série qui tient bien la route et que l’on suit avec plaisir, sans lassitude aucune.