Cela fait maintenant quelques heures que Cesare, en compagnie d'Angelo, a réussi à déjouer la surveillance de sa garde, et à se mêler ainsi aux gens du peuple de Pise, en pleine fête populaire. Le fils Borgia semble particulièrement apprécier ces moments simples auxquels il n'a quasiment jamais goûtés, notamment lorsque les deux jeunes étudiants de la Sapienza rencontrent des jolies filles à qui il est aisé de faire la conversation.
Mais malgré les apparences, et même si les deux garçons sont bientôt rejoints par d'autres étudiants de la fiorentina (dont Giovanni, leur leader), le danger rôde. Cesare Borgia a ainsi repéré une silhouette qui les suit depuis le début. Il décide de lui tendre un piège et de le prendre vivant pour le faire parler, histoire de savoir qui l'envoie... Les choses se passent bien, et Cesare semble avoir le dessus, mais il est sur le point de se faire surprendre par l'homme, qui est immédiatement abattu par Miguel, arrivé juste à temps. Cesare est fou de rage, car il ne pourra plus faire parler cet homme...
La tension est ainsi une fois de plus très vive entre Cesare et son principal homme de main, qui sème d'ailleurs la méfiance dans l'esprit d'Angelo. A présent, les heures de liberté sont terminées, et une autre épreuve attend les étudiants. Le tournoi annuel entre les étudiants du Nord et du Sud est sur le point de commencer, et Henri, le leader français qui a été ridiculisé en public par Cesare, a bien l'intention de se venger. Et il se dit qu'il y a parfois des morts dans ces tournois d'étudiants...
Toujours est-il que nous laissons un peu de côté les relations compliquées entre les différentes factions et les différents cardinaux dans ce cinquième tome de Cesare. Cela n'est nullement gênant, car un tome de transition est toujours le bienvenu dans une série. On retrouve ici un Cesare qui semble plus affable vis-à-vis d'Angelo, laissant de côté la tension de plus en plus importante des deux tomes précédents. Cesare semble réellement reconnaissant à Angelo pour les quelques heures d'évasion qu'ils ont eues ensemble, et le florentin sait bien que cela n'arrivera plus.
Au niveau des dessins, on retrouve avec plaisir les détails historiques sur les costumes et les personnages de Fuyumi Soryo. Les personnages sont toujours aussi attachants, et les lecteurs maîtrisent parfaitement leur façon de réagir à présent, même si cela évolue encore avec des gens qui sont adolescents pour la plupart. Le mouvement est également bien mis en avant, notamment dans les scènes de combat et de chevalerie qui émaillent le tournoi dans la seconde partie de ce tome.
Un cinquième tome encore une fois tout à fait convaincant, presque un bol d'air par rapport à la tension qui montait précédemment. Toujours aussi bon cependant...
