Un cadavre a encore été retrouvé près du building Takada. Les autorités pensent à une nouvelle attaque de goule.
Ken et Hide sont deux amis qui se sont retrouvés dans un café, dans lequel ils entendent l'information. Du coup, ils se mettent à parler de ce phénomène. Ils ne savent pas à quoi peut bien ressembler une goule, si toutefois elles existent, et dessinent sur un coin de table leur version de ce monstre mangeur d'hommes. Leurs dessins sont grotesques mais cela les fait rire. Hide, l'exubérant, demande ensuite à Ken, le timide, de lui montrer la fille dont il lui a parlé. Hide se trompe en désignant la serveuse quand la demoiselle en question pénètre dans le café. C'est une belle jeune fille et Hide casse tout de suite le moral de son ami en lui affirmant qu'il n'aura jamais aucune chance avec elle. Mais elle semble avoir la même passion pour les livres que Ken. Et quand Hide s'en va, Ken et elle vont fortuitement se rencontrer et se fixer rendez-vous pour un autre jour. Comme quoi Hide avait tort. Une jolie fille peut très bien s'intéresser à un jeune homme timide et mal dans sa peau.
Rapidement Ken va se rendre compte que cela cache quelque chose d'autre.
Tokyo ghoul n'est pas un titre aussi sombre qu'aurait pu le laisser supposer la couverture. Certes, nous avons des créatures, les goules, qui n'ont rien à voir avec les créatures que certains confondent souvent avec des zombies. Elles se repaissent de chair humaine et sont donc obligées de tuer pour cela, mais nous allons découvrir que ce n'est pas que ça. Et nous allons le faire par l'entremise de Ken qui va se retrouvé projeté dans le monde des goules bien malgré lui. Cela va lui permettre de découvrir la face cachée de son monde ainsi que lui-même. Il va être mis devant des choix difficiles qui vont lui permettre d'avancer et de grandir.
Graphiquement, c'est plutôt bon, fin et détaillé, même si les scènes d'action sont trop brouillonnes, avec beaucoup trop de lignes de mouvement qui cachent l'action en elle-même. On ne sait même pas ce qu'on lit sur certaines cases ! Heureusement, ce n'est pas la majorité des cases et du coup l'impression générale est bonne. Sur le scénario, on retrouve les atermoiements classiques sur "est-ce qu'il faut que je le fasse ou pas", qu'on a l'habitude de retrouver dans les histoires où des choix cruciaux sont à faire et où, en fonction de ces choix, on peut perdre son humanité à tout jamais. Ça traine un peu en longueur mais ce n'est pas non plus rédhibitoire.
Finalement, ce premier tome met l'eau à la bouche sans pour autant être une révélation. Attendons le tome suivant pour nous faire un avis plus tranché.