Les Chroniques de l'Imaginaire

Les cavaliers (Capricorne - 17) - Andreas

Tandis qu'Ash Grey est sur les flots, à la recherche d'une île volcanique en compagnie de Gordon Drake, le nouveau chef des mentors, et du capitaine Onslow, à New-York, le nouveau Capricorne, Ron Dominic, ex-agent secret, tente encore de trouver ses marques. Astor a encore bien du mal à l'appeler Capricorne, et il en est de même pour Miss O'Mara qui l'amène dans les égouts new-yorkais. Là, Capricorne rencontre un être que tous croyaient mort depuis bien longtemps en la personne de Ira Zeus !

Sur le Cornwell, en pleine mer, la tension est palpable, entre Drake qui tente maladroitement d’asseoir son autorité, et Onslow qui reste toujours de marbre, il en faut peu pour que Ash, la plongeuse, se prenne une prune en pleine tête. Il faut l'intervention du calme Passager pour éviter le bain de sang, notamment maintenant que l'endroit de l'île est proche, et qu'il va falloir plonger...

A New-York, Astor et Ron Dominic, le nouveau Capricorne, réfléchissent sur les événements qui ont atteint la ville de New-York. Certains gratte-ciels semblent incomplets et on se demande comment ils peuvent encore tenir debout, mais Astor explique cela par le fait que les parties manquantes sont en réalité toujours là, bien que visibles depuis une autre dimension. Rapidement, Capricorne trouve de nombreux squelettes dans les sous-sols d'un immeuble, et une ouverture mystérieusement bouchée qui permet d'atteindre justement le monde en question. La rencontre avec les cavaliers, Yosta en tête, n'est pas loin !

Andreas nous régale avec ce tome avancé de sa série phare, Capricorne, qui représente une espèce d'énorme puzzle scénaristique, comme on en voit bien trop peu dans le monde du neuvième art. Ici, les événements s'enchaînent à bon rythme en oscillant entre deux scènes : on suit le nouveau Capricorne avec Astor à New-York d'un côté, et la plongée de Ash en pleine mer de l'autre, avant d'en savoir un peu plus sur le personnage du Passager et sur son passé notamment.

Graphiquement, c'est du grand art : les dessins volontairement hachurés sont de toute beauté, et ne sont pas sans rappeler une série comme Mermaid Project chez Dargaud. Les découpages sont, quant à eux, tout à fait originaux et d'une grande rareté, notamment avec cette planche qui est constituée de cases obliques : un découpage inédit pour ma part, et parfaitement clair et intéressant.

Une série qui continue à avoir un intérêt évident, aussi bien sur le fond que sur la forme, et qu'il faut absolument découvrir !