Les Chroniques de l'Imaginaire

I am a hero (I am a hero - 8) - Hanazawa, Kengo

Les ZQN sont partout. Sur les toits, d'abord, où l'un d'entre eux terrorise tout le monde ; il est étrange et se comporte encore comme s'il avait des réactions de vivant, faisant par exemple des exercices d'assouplissement. Hiromi, inconsciente, est portée par Yabu qui tente de fuir par les échelles. Mais porter sur son dos quelqu'un qui est un vrai poids mort tout en franchissant des échelles est une vraie gageure. Hideo est quant à lui caché dans un placard. Il n'a plus son fusil et ne sait comment il fera si jamais il est rejoint par un ZQN. Il tergiverse tout seul se demandant s'il aura enfin le courage de faire face à la situation quand Murai vient le trouver. Il a une idée de comment sortir de cet endroit, mais il a besoin de Hideo et de son fusil. Les deux vont-ils pouvoir travailler ensemble pour survivre ?

Il y a des choses qui semblent étranges dans I am a hero. Nous sommes confrontés à des survivants qui semblent totalement apathiques au point qu'ils regardent la mort avancer vers eux sans faire le moindre geste. Et je ne pense pas que ce soit la peur qui les tétanise. Non, ils ne savent tout simplement pas comment ils doivent se comporter. Rien n'est inscrit dans les codes de la société pour savoir comment se comporter en cas d'invasion de créatures mort-vivantes. Pendant la lecture, je me surprenais à vouloir aller leur mettre des coups de pied dans le derche pour qu'ils se bougent un peu. Cela ne sert plus à rien de crier quand on a laissé la mort nous arriver dessus.

Il y a une séquence qui m'a particulièrement plu par les efforts de mise en scène et d'inventivité. C'est cette scène où Hideo est seul dans son placard et où on ne voit que ses yeux ou que ses mains pendant qu'il se parle à lui-même. C'est un défi de rendre une telle scène vivante et attractive et Kengo Hanazawa s'en est sorti avec les honneurs. Bien sûr, ce n'est pas un procédé que l'on peut utiliser de nombreuses fois mais tout le monde ne serait pas capable d'animer une telle scène.

C'est toujours prenant. C'est toujours flippant. C'est toujours une bonne histoire d'horreur, mais version japonaise.