Les Chroniques de l'Imaginaire

Mauvais garçons (Zack Walker - 2) - Barclay, Linwood

Zack Walker est devenu journaliste, il travaille au Metropolitan sous la houlette de sa femme Sarah, qui est aussi sa chef. Avant il était homme au foyer et écrivain de SF, mais ses romans n’ont pas rencontré le succès escompté. Il est désormais reporter.

Il écrit un article sur une série de cambriolages réalisés avec une voiture bélier dans les boutiques de confections de luxe de la ville. Pour cela il partage une nuit de planque avec Lawrence, un ancien policier devenu détective privé. La première nuit, il ne se passe pas grand chose.

Mais le plus important dans la vie de Zack est son angoisse chronique pour sa famille, en particulier pour ses enfants Paul et Angie, deux adolescents. Il surveille constamment sa fille, ce qui nuit souvent à leur relation, il se mêle en particulier de ses histoires amoureuses, ce qui n’est vraiment pas du goût d’Angie. Là elle se fait harceler par Trevor, qui la suit sans cesse, l’appelle sur son portable et lui fait de grandes déclarations. Zack attrape le jeune homme et le somme de s’expliquer. Il lui explique qu’il a perdu son chien Morphée et qu’il le traque avec un dispositif électronique.

Angie veut une voiture pour aller à la fac aussi Lawrence emmène-t-il Zack dans une vente aux enchères de véhicules saisis par la police. A partir de ce moment là, l’action se précipite.

Voici un thriller très léger, je pense que le public visé est celui des lecteurs adultes, vu la collection dans laquelle il est édité, mais je le destinerais plutôt à un public adolescent. En effet le relation de Zack avec ses enfants de seize et dix-huit ans est au centre du récit. Cet univers est peu élaboré, ça se passe dans une ville quelconque d’Amérique du nord (Canada ou USA), les personnages sont à peine ébauchés ou trop caricaturaux (comme le chef de la pègre locale qui collectionne les Barbies). J’ai vraiment eu l’impression de me promener dans une série destinée à des adolescents. L’action est prévisible et je n’ai jamais été surprise le moins du monde, sauf par le dernier retournement de situation concernant l’un des personnages. Les méchants semblent être sortis tout droit d’un dessin animé et la couverture du livre avec cette tache de sang qui ressemble à de la peinture tandis que les pistolets sont des jouets illustre bien le côté très Club des cinq de ce thriller.

Ceci dit, malgré cet aspect très soft, ce roman est agréable à lire, même si on aurait voulu un univers moins carton-pâte. Il y a beaucoup d’humour et cette lecture est amusante. Vu le succès et la réputation planétaires de cet auteur, je m’attendais à quelque chose de plus abouti. J’ai passé un bon moment, mais je recommande ce roman à des jeunes ou à des personnes peu familières de l’univers du polar, ou craintives, on peut le lire à minuit au coin d’un bois sans avoir peur. Les personnes passionnées de ce genre et habituées à des univers élaborés, réalistes et très noirs devront l’éviter.