Ça y est : Shiina est la première à rejoindre Gaku au sein de ce qui va devenir le groupe Charlie. La batteuse est vraiment tombée sous le charme des compositions du timide Gaku, et celui-ci a encore bien du mal à réaliser que parmi tant de groupes qui tournent dans son club, c'est le sien que la jeune batteuse a choisi. Et Gaku n'est pas encore au bout de ses surprises. Actuellement, il manque encore deux membres pour que Charlie devienne enfin un groupe. Et les deux membres devront être de parfaits musiciens. C'est sur Kaname, le collègue de Gaku, que Shiina jette son dévolu pour la basse.
Il faut dire que Kaname est quelqu'un qui, lui aussi, ne vit que pour la musique, ne faisant aucune concession pour jouer le son qui le fait triper. Il est en fait tout simplement un des meilleurs bassistes du Japon, et a quitté son groupe Grand Bacchus, au moment où ce dernier allait signer avec une grande major, ce qui allait compromettre son son. Gaku se souvient alors avoir eu une discussion avec Kaname, au sujet de Charlie : ce que faisait ce groupe a bouleversé le bassiste, et il a préféré lâcher son groupe au pire moment pourtant...
Maintenant, Kaname cherche à partir pour les Etats-Unis, et Gaku va devoir galérer pour lui avouer qu'il est l'auteur, seul, des chansons de Charlie. C'est grâce à Shiina que le bassiste va accepter. Il est d'un caractère complexe, le genre à ne faire aucune concession, et Gaku sait que cette collaboration ne tiendra qu'à un fil. D'ailleurs, le caractère de Kaname se fait sentir lorsque vient le moment de devoir choisir un chanteur pour le groupe. Kaname voit un certain style de voix, qui diffère de ce que pense Gaku. Qu'à cela ne tienne, cette jeune lycéenne qui semble ne pas aimer la musique possède pourtant une voix superbe, qui a fait chavirer Gaku dernièrement.
Et c'est un véritable groupe qui se monte peu à peu, avec les deux premiers tomes de Woodstock, une série qui sent bon le parfum du rock et du punk hardcore ! Les musiciens qu'on y croise ont bien évidemment les looks qui collent à l'emploi, parfaitement adaptés entre les mains de Yukai Asada en tout cas. Encore une fois, le contenu de ce seinen est bien différent de l'insipide couverture, qui semble ne destiner la série qu'à une bande de groupies attardées : de quoi vraiment s'interroger sur ce choix de la part de Glénat, que je n'arrive pas à comprendre...
L'intérieur ne parle nullement de mode : l'accent est bien mis sur la sueur et le sang, l'ambiance des séances de répétition, et les cloques sur les doigts des guitaristes et autres bassistes... Ce second tome, ainsi, se dévore en une seule traite, comme le tome précédent, et donne furieusement envie, encore une fois, de découvrir la suite, histoire de voir ce que donnera ce groupe enfin totalement formé.
Une très belle série qui traite efficacement d'un sujet qui m'est également particulièrement cher !
