Le seigneur Dargen ne peut imaginer échouer si près du but. Puisqu'ils ont tué le dragon, son cadavre doit bien se trouver quelque part dans les eaux du fleuve. Les eaux acide rongent la peau et aucun Chalcédien ne voudrait y plonger de son plein gré. Heureusement pour eux, les esclaves sont là pour ça. Mais ceux qui sont plongés dans les eaux ne voient rien en dessous. C'est alors qu'un étrange vol d'oiseaux apparait dans les airs. Non, ce ne sont pas des oiseaux, mais ses dragons ! Dargen, fou, croit qu'il peut les vaincre et ainsi revenir chez lui en héros et libérer sa famille de la menace du duc de Chalcède.
Les dragons avaient volé toute la nuit pour répondre à l'appel de Tintaglia. Kanaï est le seul Ancien présent, Gringalette étant le seul dragon à accepter de porter une personne sur son dos. Mais il n'est plus lui-même. Tellator, l'Ancien, a en partie investi son corps ; Kanaï a passé trop de temps dans les pierres de mémoire. À l'approche des navires qui avaient attaqué la reine Tintaglia, Kalo lance un appel à la destruction, mais le bon sens de Kanaï-Tellator fait changer d'avis aux dragons.
À Kelsingra, l'absence de dragons rend les choses étranges. Toutefois, la problématique du puits reste entière. L'Argent qu'il contient est vital aux dragons mais ce qui le bloque est fermement ancré. Malgré les efforts de tous, il semble qu'on n'arrive pas à débloquer la situation. Devrait-on trouver un autre puits d'Argent ? Ou bien tout simplement laisser tomber ? Mais, dans ce cas, Ephron risque de mourir dans les bras de sa mère. Et ça, personne ne peut l'accepter.
Huitième et dernier tome de Les cités des anciens, Le puits d'argent clôt la série de bien belle manière. Il y a beaucoup d'action dans ce tome, si on se réfère à la norme chez Robin Hobb. Les dragons sont en marche et plus puissants qu'ils ne l'ont été depuis des siècles. Mais ce ne sont pas les seuls à avoir des rôles à jouer dans cette fin. Au vu du rythme de la série, on peut penser que la fin est un peu trop rapide, mais l'ensemble n'est pas déséquilibré et toutes les portes se trouvent refermées, certaines de bien belle manière (celle de Hest, notamment).
Les cités des anciens est donc une autre série de cette auteur géniale qui se termine à présent. Même si les dragons sont maintenant revenus dans le monde, je ne suis pas certain qu'elle n'aura pas d'autres histoires à nous raconter, après celle des marchands de Terrilville et celle des six duchés et de FitzChevalerie. Un pressentiment. Ou un souhait ? Quoiqu'il en soit, c'est une auteur que je ne peux que recommander. Par contre, il ne faut surtout pas commencer par Les cités des anciens, qui fait suite à Les aventuriers de la mer. Et rien ne serait même complet sans la lecture de L'assassin royal. Oui, cela fait beaucoup de lecture, mais une lecture tellement agréable qu'elle se fera toute seule.
