Les Chroniques de l'Imaginaire

Transmutations (Ars Magna - 2) - Alcante & Jovanovic, Milan

Bruxelles, hiver 1943, la course continue entre la SS et la résistance. Les nazis fouillent la ville pour découvrir la suite de l'énigme de l'Ars Magna. La piste du phénix et les indices laissés par van Kessel les mènent sur la Grand'Place, où se trouve la clé de l'énigme suivante. L'occupant devance toujours la cellule de Sophie qui piétine. L'entrée de Philippe Cattoir dans le groupe ne se fait pas sans mal et sa théorie sur l'Ars Magna et les recherches poussées des Allemands laisse certains membres de la résistance perplexes.

Le jeune professeur d'histoire va entrer sur le ring et se livrer à un duel face au colonel Kurten, qui a l'intelligence, la volonté et les moyens de percer Ars Magna pour son Führer. Le temps presse et il n'y aura qu'un vainqueur...

J'avais été enchanté par le premier tome d'Ars Magna, une excellente surprise à l'histoire solide et prenante, très bien mise en image. Hormis l'effet de surprise, je n'en attendais pas moins de ce deuxième épisode.

Le résultat est tout simplement meilleur. Le récit est passionnant de bout en bout, le rythme prend aux tripes et l'ambiance, exquise, nous transporte illico dans la Bruxelles occupée de cette époque. Le jeu de piste redémarre pour notre plus grand plaisir. Alcante le présente de manière intelligente et éclairée, ce qui permet d'avoir des situations plutôt abracadabrantesques sans qu'elles n'en deviennent ridicules, Indiana Jones plutôt que Dan Brown.

Au niveau du dessin, Jovanovic s'améliore encore. Sa patte de dessinateur est reconnaissable entre mille. Les personnages conservent une impression de propreté tout en étant plus détaillés, aucune case n'est immobile, ce qui supporte et met en évidence la tension et le dynamisme du récit, et les décors sont somptueux. Ma capitale, Bruxelles, sous la neige est magnifique et d'une finesse incroyable. L'ensemble est embelli par des couleurs et un ton travaillés avec soin par Smulkowski.

Ars Magna est une bd comme j'aimerais en lire plus souvent. A savourer avec une bonne bière bruxelloise, pardi !