Le groupe Charlie est enfin au complet, puisque Sue, une jeune étudiante dont le père est producteur, a accepté d'en être la chanteuse. La première répétition à quatre a lieu, et après un moment difficile au démarrage, Sue parvient à imposer l'évidence, notamment auprès de Kaname, le bassiste : malgré son inexpérience, Sue parviendra à assurer son rôle, et à faire en sorte que Charlie soit un énorme groupe de punk japonais, digne de l'engouement qu'il suscite depuis quelques temps sur le net.
Et c'est justement de là que viendra le gros problème : Charlie n'existe que sur le net, et personne ne peut encore mettre de visage derrière ce groupe prometteur. Alors, un autre groupe, composé de quatre adolescents menés par une productrice qui semble connaître du monde dans ce milieu, prend les devants, et prétend être Charlie, purement et simplement. Gaku et les siens sont bien entendu abasourdis d'une telle traîtrise, d'autant qu'ils reçoivent bientôt les invitations pour aller voir Charlie !
La soirée en question a bientôt lieu, au Club 66, et les spectateurs ne savent pas, évidemment, que le faux et le vrai Charlie sont dans la salle... C'est par l'intermédiaire des instruments de musique, maintenant, que Gaku et les siens vont devoir reprendre ce qui leur revient de droit, le tout sous le regard plus qu'amusé de la productrice, qui se régale par avance du spectacle qui est sur le point d'avoir lieu.
Nous en sommes au troisième tome de Woodstock, la série de Yukai Asada qui met en scène un groupe de musique punk. Jusqu'à présent, la série mettait l'accent sur ce groupe inconnu qui perçait, alors que seul Gaku était derrière. Puis, les trois autres membres sont arrivés les uns après les autres au fil de ces deux tomes. A présent, il est temps pour le groupe Charlie de démarrer sa vraie carrière, sur une scène, histoire de voir comment le public réagira.
Jusqu'à présent, le contenu de ce manga sentait vraiment la sueur et le rock, bien loin des pochettes star-académisantes qui pourraient faire fuir, malheureusement, une bonne partie du lectorat, la pochette intérieure étant bien plus dans le ton d'ailleurs... Ici, on commence par retrouver l'intégralité du dernier chapitre du tome précédent, ce qui est pour le moins étrange dans une série où la sortie des tomes n'est séparée que de quelques semaines.
Par ailleurs, Yukai Asada prend le parti de confronter Charlie à un autre groupe d'usurpateurs : une théorie qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui a tout de même le défaut de souffrir d'un grand manque de crédibilité. Cela donne naissance ainsi à un troisième tome qui reste agréable à lire, mais qui tombe dans une lutte peu crédible, risquant d'entamer justement ce que la série était jusque là.
Espérons que le quatrième tome reprenne les bases d'une vraie ascension de groupe de rock, sans tomber dans la mièvrerie ou une quelconque pirouette scénaristique de mauvais aloi.