Les Chroniques de l'Imaginaire

La boutique de la seconde chance - Zadoorian, Michael

Richard est brocanteur. Il court les ventes de succession, les vide-greniers, achète pour quelques cents ou quelques dollars de vieux objets ayant un passé, une histoire, pour les revendre ensuite dans sa boutique au fourbis hétéroclite.

Un jour, une jeune femme entre dans sa boutique. Elle aime la brocante, cela se voit rien qu'à ses vêtements. Elle va revenir plusieurs fois sans jamais rien acheter. Bien vite, entre Richard et elle va se nouer une relation un peu houleuse.
En effet, la jeune femme est très perturbée par son travail dans un refuge pour animaux dans lequel elle doit quotidiennement euthanasier les animaux.

Au même moment, la mère de Richard meurt, laissant ses deux enfants orphelins, leur père étant décédé peu de temps avant. Au moment de ranger et vider la maison dans l'attente de la fameuse vente de succession, Richard va trouver des trésors dans les affaires de son père.

C'est un roman écrit par un chineur, et pour les chineurs. Ce que je ne suis pas. Mais j'ai tout de même apprécié ma lecture, grâce à la poésie de ces vieux objets, la fascination qu'ils exercent sur certaines personnes. Ces objets sont bien décrits, même si parfois on a l'impression de se retrouver dans un catalogue.

La quatrième de couverture annonce "Mais à la mort de sa mère, sa vie bascule brutalement, quand les souvenirs de la maison familiale lui révèlent un passé qu'il croyait à tort connaitre..."
Alors oui, il découvre quelque chose, mais sa vie ne bascule pas vraiment, et la découverte n'est pas non plus transcendante. C'est la déception de ce roman. Je m'attendais à des secrets de famille, à des coups de théâtre...Eh bien non. Richard découvre juste que son père avait une passion et que ses parents ne s'entendaient peut-être pas si mal que ça.
L'histoire de Richard avec Theresa, la jeune femme du refuge des animaux, est émouvante, même si parfois un peu trop rapide ou invraisemblable.

La magie essentielle de ce roman se situe dans les objets, dans les vide-greniers, les brocantes. C'est une lecture distrayante, sympathique, mais pas inoubliable (sauf peut-être pour un collectionneur de vieux objets des années 50 ou 60).