Fabien est gardien de musée au Louvre. Son travail est simple : renseigner les visiteurs et veiller à ce qu'ils ne dégradent pas les oeuvres exposées. A la fin de sa journée, il rentre chez lui en banlieue ou rejoint sa dulcinée, Mathilde, dans son appartement parisien.
Mathilde est une femme amoureuse mais indépendante, qui tient à son intimité. Elle ne veut pas vivre avec Fabien pour l'instant et cela ne la dérange pas de partir toute seule en vacances. Pourtant, elle fait un pas vers lui en lui présentant sa famille. Les Benion sont des boute-en-train francs du collier et peu distingués. Leur façon d'être et de s'exprimer ne cadre pas du tout avec celle de Fabien, mais peu importe, c'est sa belle-famille et par amour il s'en accommode parfaitement.
Le souci, c'est que les Benion possèdent une vieille peinture dans leur grenier (en termes plus explicites, une croûte) qu'ils se sont mis en tête de voir exposée au Musée du Louvre. A Fabien de trouver comment. La solution passera par une mystérieuse organisation qui dirige secrètement des opérations diverses au Louvre, et notamment la mise en valeur de peintres méconnus.
Plus on attend quelque chose, plus vive est la déception lorsque ce quelque chose ne répond pas à nos attentes. Davodeau, c'est une valeur sûre (normalement), un auteur dont on sait qu'il va nous divertir, nous attendrir ; qu'il va y avoir interaction avec le lecteur. Pour Le chien qui louche, à part un profond ennui, rien ne s'est passé.
Les histoires manquent cruellement d'intérêt. Cette affaire de croûte qu'on veut faire entrer au Louvre grâce à des sortes de mécènes secrets est affligeante. On aurait pu croire que l'auteur allait mettre en avant le Louvre, la beauté des oeuvres et des lieux, rendre une sorte d'hommage à ce monument de la culture artistique. Au lieu de ça nous avons droit à une société secrète inintéressante et qui visiblement n'a aucun goût.
A cause de cette intrigue principale, la deuxième qui lie Fabien et Mathilde ne cause rien d'autre que de l'ennui. Pourtant, cette histoire d'amour est tout de même plus sympathique à suivre que celle du tableau du grenier.
Grosse déception donc pour Le chien qui louche. Heureusement que les dessins de Davodeau sont toujours aussi agréables, cela rend la tâche de la lecture moins difficile...