Les Chroniques de l'Imaginaire

Le maître des forges (Prunelle - 3) - Portail-Kernel, Vicky & Kernel, Cedric

Alors que l’armée des Géants assiège l’Olympe, Héraclès et ses compagnons ne rêvent que de combattre. Hélas, courage et bonne volonté ne semblent pas suffisants pour affronter de si colossaux ennemis, même quand on est de sang divin. Héraclès, Iris et le Minotaure se lancent donc sur les traces d’un héros qui a occis plusieurs Géants, un vaillant aventurier vivant en reclus depuis qu’il a été transformé en rat.
De son côté, Prunelle choisit de ne pas accompagner ses amis dans leur quête : les Moires lui ayant révélé la place cruciale qu’elle occupe dans les événements à venir, elle s’est enfin décidée à accepter un destin de cyclope forgeron. Son père Argès accepte de l’initier et l’amène à la secrète Forge Mère pour lui apprendre ses secrets.

Une fois de plus, l’action ne manque pas. Certes, de longs passages sont consacrés à l’apprentissage (Prunelle apprend l’art de la forge en compagnie de l’apprenti de ses oncles, ses amis suivent un enseignement guerrier). Cependant, les incidents plus ou moins importants ne manquent pas, et les ennemis sont particulièrement puissants et retors, ce qui fait que le rythme ne retombe jamais. Le scénario réserve quelques surprises et maintient sans problème l’intérêt.
Par contre, il faut noter qu’il s’agit ici du deuxième tome d’un arc qui en comprendra trois. La situation est déjà engagée au départ, mais cela ne pénalise pas vraiment la compréhension de l’histoire pour qui n’a pas lu le tome précédent (je parle en connaissance de cause puisque c’est mon cas). En revanche, la fin appelle forcément une suite si on ne veut pas rester sur sa faim, car elle laisse nos jeunes héros dans une situation précaire et non achevée.

Les dessins me laissent un peu de bois, je ne les trouve pas désagréables mais pas non plus particulièrement jolis. Un léger bémol par rapport aux oreilles souvent proéminentes des personnages, qui me font irrésistiblement penser à des extraterrestres aux appendices auriculaires en forme de petits entonnoirs… J’aime beaucoup les couleurs par contre, tantôt douces, tantôt vives, mais toujours dans l’ambiance.

À la fin de l’ouvrage, un dossier de quelques pages permet d’approfondir certains éléments mythologiques. Et c’est vrai que ça ne fait pas de mal, tant les dieux sont parfois compliqués ! Je pense notamment aux filiations, avec par exemple des dieux qui décident d’engendrer leur progéniture sans le secours d’un quelconque partenaire, ce qui - on le comprend bien - fait enrager leur conjoint ! Ce sont parfois des informations qui nous avaient déjà été distillées au fil du récit, mais dans l’ensemble ces explications sont plutôt intéressantes.
Une BD sympa pour les enfants, qui pourront découvrir la mythologie grecque tout en se faisant plaisir !