Hérédon a accepté de négocier la vie de Nycée. Mais le prix qu'il demande est élevé, et Zâa et Shagar ont dû affronter la forêt maudite du Briol avant de retrouver la jeune fille. Les obstacles s'accumulent et chaque victoire sur l'un d'eux en amène systématiquement un nouveau.
Cela finit bien sûr par interpeller le jeune prince. Il est tenace certes, mais aussi très perspicace et a la très désagréable sensation d'être manipulé par une entité qui se donne beaucoup de mal à organiser cet incroyable jeu de piste. Les dangers que doivent affronter les trois amis semblent les conduire en direction du Medzador disparu. La question est alors de savoir si le mystérieux marionnettiste souhaite la réussite ou la perte de Zâa...
Encore une fois, Elodie Tirel nous tient en haleine !
Du côté des personnages, Zâa continue son évolution et s'affirme comme un vrai meneur. Il change aussi physiquement et il est agréable que l'auteur nous en fasse profiter. L'adolescent devient un homme, et si cela se ressent sur son caractère, il est tout aussi important de voir que cela se retranscrit aussi physiquement.
Shagar trouve sa place aux cotés du prince, encore que j'aurais personnellement apprécié une dualité un peu plus prononcée, une personnalité un rien plus trouble. La jeune Nycée est égale à elle-même et à ses convictions, et cela correspond plutôt bien avec ce qu'elle est censée être.
L'intrigue est très très bien menée. Si l'on pouvait parfaitement s'attendre à deux ou trois petites choses, la fin de ce volume réservera aussi son lot de surprises. Le rythme est bon, alternant réflexion et action avec à propos. Quelques interrogations subsistent sur le personnage d'Agamon et sur ses véritables desseins, mais c'est aussi et certainement ce type d'interrogations qui amèneront l'envie de lire la suite.
J'aime le fait que les lecteurs qui souhaiteraient en rester là puissent le faire sans se sentir lésés d'une fin.
Pour ma part, ce sera avec grand plaisir que je me plongerai dans le tome cinq !