A New Pondichery, on s'inquiète de plus en plus des vaisseaux triangulaires qui passent régulièrement dans le ciel de Zarkass. Pire que cela, l'ambassadrice sur cette planète sait qu'il ne reste qu'un seul satellite contrôlé par les humains. Au moindre faux pas, ou à la moindre conversation non sécurisée, le risque de devenir aveugle dans le ciel est grand. Et lorsqu'on est militaire, on sait qu'une telle situation est bien suffisante pour perdre une guerre...
Ainsi, tout repose maintenant sur Louis Doisy et sur Marcel, deux humaines qui sont actuellement en train d'inspecter les débris d'un des vaisseaux triangulaires. L'ennui, c'est que les occupants ont absolument tout détruit sur les lieux. Les deux jeunes femmes ne peuvent finalement que transporter quelques kilos de l'étrange métal qui compose ces vaisseaux. Un métal ou un alliage qui semble parfaitement inconnu jusqu'alors...
Justement, la conversation, non sécurisée, dure trop longtemps, provoquant la destruction pure et simple du dernier satellite terrien. Désormais, Louis et Marcel sont seules, juste accompagnées de quelques zarkassiens. La nature de cette planète étant pour le moins hostile, c'est dans le repos que Louis peut espérer trouver un peu de répit. Mais depuis quelques temps, Louis ne peut s'empêcher de rêver de Vanessa, sa petite fille très malade restée sur la planète d'origine. Elle y rencontre également un Dieu, aujourd'hui oublié des zarkassiens, mais qui semble avoir les pouvoirs suffisants pour guérir Vanessa...
C'est avec plaisir, il faut bien le reconnaître, qu'on se retrouve pour la seconde fois plongés dans ce monde fantastique. L'Humanité s'est mise à la conquête de nombreuses planètes. Principalement les femmes, d'ailleurs, les hommes ayant été relégué dans un rôle bien moindre, et uniquement sur leur planète. C'est donc une nouvelle fois avec des filles qu'on se retrouve exclusivement, à l'exception des zarkassiens, qui ne manquent d'ailleurs pas d'être machos à la place de leurs congénères humains !
Encore une fois, les dessins de Didier Cassegrain sont tout à fait réussis : les filles sont bien souvent très jolies, notamment le personnage de Louis qui a été travaillé. Les décors de jungle et de nature extra-terrestre ne sont pas en reste, et l'univers qui en résulte est graphiquement parfaitement crédible avec ce tome. Les dialogues ne sont pas en reste, avec des joutes verbales qui ne sont jamais déplaisantes. Le rythme de l'histoire est également bon et maîtrisé par Yann, laissant une bien agréable sensation à la fin de cette lecture.
Comme les autres séries des univers de Stefan Wul, Piège sur Zarkass s'avère réussi et plaisant. Une bonne BD de science fiction, cela ne court finalement pas tant que ça les rues !