Nous sommes dans les bas-fonds parisiens, à l'époque où l'on se battait encore à l'épée. Une jeune femme rousse court à perdre haleine. Elle est terrorisée, et semble fuir un agresseur que l'on ne peut voir. Un hurlement déchirant plus tard, là voilà tout simplement disparue ! A sa place, les enquêteurs ne trouveront que de la poudre blanche, comme d'habitude... Cela fait la dixième jeune femme rousse qui est ainsi enlevée dans Paris, et pour le moment, toujours aucun indice, si ce n'est qu'apparemment, un fantôme serait impliqué...
Toujours est-il que cela n'empêche pas Maud, la Rose écarlate, et Guilhem, le Renard, de continuer à détrousser les plus riches, afin de redonner aux plus pauvres. De quoi se donner bonne conscience, même si Guilhem a promis au grand-père de Maud de veiller sur sa petite fille, surtout maintenant que les deux jeunes gens sont sur le point de se marier.
Mais il y a Adèle. Une très jolie jeune fille rousse, bonne amie de Guilhem de son état. Adèle fuit son existence au sein d'une riche famille, afin de donner de son temps et de ses efforts pour aider les plus démunis. Adèle, on le disait, est également très jolie, et un malentendu est bien suffisant pour semer la jalousie dans le cur de Maud, qui la prend presque immédiatement pour une rivale de poids !
Mais voilà... Adèle étant rousse, elle est bien sûr en grand danger. Et ce soir, il est heureux que Maud se soit mis en tête de suivre Adèle, histoire de l'espionner en compagnie de Guilhem... Pas de l'espionnage, bien entendu, mais juste une petite surveillance qui s'impose entre Guilhem et Adèle !
Ceci est le premier tome de La Rose écarlate - Missions, qui sera un ensemble de diptyques ayant lieu autour de l'histoire principale, dont nous venons de chroniquer le neuvième tome dernièrement. Ici, nous découvrons des événements qui se déroulent entre le premier et le second cycle, avant le mariage (un peu raté !) de Guilhem et de Maud. Je vous renvoie bien sûr à la série principale pour en savoir plus.
Ici, en tout cas, on retrouve bien Patricia Lyfoung au scénario, mais cette fois, pas du tout au dessin ! C'est Jenny qui prend les crayons. Eh bien, on peut dire que les planches sont très équivalentes à celles de la série principale. Le style, les mimiques, le soin apporté aux visages, aux silhouettes, aux costumes, aux décors : on croirait vraiment les planches de Patricia Lyfoung : c'en est bluffant de ce côté là, d'autant que Philippe Ogaki n'est pas le seul coloriste de ce tome.
L'histoire n'est pas en reste, avec encore une fois des situations loufoques, des quiproquos qui sont l'occasion de retrouver une Maud colérique, une fille à très fort caractère qu'on a appris à aimer dans les neuf tomes de la série principale. C'est bien simple : c'est la même, ni plus ni moins ! Et il en va de même pour les autres personnages de la série. L'esprit est donc respecté dans cette espèce de spin-off, et c'est bien là l'essentiel : les amateurs de la série principale adoreront ces nouveaux diptyques !