Sept années se sont écoulées pour Francy depuis l'affaire Zack et ses enfants-tueurs, depuis la trahison de Louise et son exil forcé, et enfin depuis la trahison suprême, celle de son père qui purge actuellement une peine de prison. Mais voilà, l'heure de la libération a sonné et Francy le sait, il n'y aura qu'une issue possible entre eux deux : la mort... de l'un ou de l'autre. A moins que le cancer qui la ronge ne se charge de cette noire besogne avant.
C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Francy, cette mère de famille à la tête d'un empire mafieux : La Firme. Comme toujours, on la voit se débattre entre ses interrogations de mère, de femme et son rôle de chef d'une entreprise un peu spéciale. S'y ajoute dans ce tome son combat contre le cancer du sein. Elle est à la fois terriblement implacable et dans le même temps, aussi fragile qu'une petite fille. Cette ambivalence fait la force du personnage.
Elle est toujours entourée d'une galerie de rôles secondaires truculents. A la lecture, on peut sans mal s'imaginer dans un film de Quentin Tarantino à la fois par le coté ultra-violent de certaines scènes et surtout par l'humour très noir et corrosif. J'adorerais dailleurs voir cette série transposée au cinéma ou sur le petit écran. Il y a matière à faire quelque chose de sympathique.
Le récit est assez classique, une sombre histoire de vengeance dans un milieu de gangsters mais c'est bien raconté, avec une alternance de points de vues qui donne du rythme à un récit qui n'en manque pas. C'est corrosif, punchy et drôle. A découvrir.