Les Chroniques de l'Imaginaire

New Moscow (Uchronie(s) - 2) - Corbeyran, Eric & Otero, Nicolas

Roksana Bielkine a été obligée de faire des choses. Des choses dégoûtantes. Des choses avec lesquelles elle a beaucoup de mal à vivre aujourd'hui. Il l'a frappée. Puis il l'a obligée à se déshabiller pour enfin la regarder se peloter. Et elle ne peut plus vivre avec cette idée en tête. Mais que peut-elle faire contre ça à part prendre quelques cachets ?

Feodossia avait rendez-vous avec le professeur Paskevitch mais celui-ci n'est jamais venu. Pourtant, le rendez-vous était important, mais personne en face d'elle. Au bout d'un trop grand nombre d'heures, elle a décidé de s'en aller. Mais sur le chemin de retour, elle est tombée sur des hommes qui voulaient une chose d'elle. Une chose qu'elle n'avait pas puisqu'elle devait la récupérer auprès du professeur. Mais les hommes s'en moquent. Ce qu'ils voient, c'est qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent, et rien d'autre. Feodossia se fait donc rosser. Quand tout est terminé, Ilya surgit miraculeusement. Il a assisté à la scène mais n'a pas souhaité intervenir. Trop dangereux ! Pourtant, il a le béguin pour Feodossia et elle pourrait bien se laisser tenter.

Dans New Moscow, ce n'est pas le gouvernement qui est corrompu et qui mène la danse mais bien l'argent et la mafia. Et quand on se retrouve dans ses pattes, il est difficile d'en sortir. Et si jamais on y arrive, cela devient encore plus dangereux. L'univers de New Moscow est donc posé comme inquiétant et dangereux malgré un côté où la liberté semble se trouver au coin de la rue. Cette ambiance rude est très bien posée par le dessin de Nicolas Otero, même s'il casse le ton par rapport à ce qu'on avait l'habitude sur la série dans son ensemble. La colorisation va d'ailleurs aussi dans ce sens avec quelque chose de plus minimal, plus brut.

Sans jamais rentrer dans le sordide, qui n'est pas le propos ici, New Moscow nous envoie quand même dans une autre vision pourrie de notre réalité. Finalement, trouverons-nous un endroit dans lequel la corruption n'existe pas ? Sans doute, pour peu que l'homme ne s'y trouve pas.