Post-apo, steampunk, zombie, robots, mutants, dragons, démons, sorciers, et j'en passe : difficile de parler du genre de cet ouvrage, car les nouvelles de ce recueil sont vraiment très différentes et abordent des sujets particulièrement éclectiques. On navigue entre fantastique et science-fiction, entre fantasy et policier, avec une seule constante : la patte très affirmée de lauteur. Il décrit lui-même ses écrits comme « potache et gore », et effectivement ce nest généralement pas très propre, il y a toujours au moins un soupçon de truc glauque ou pas net, un côté dérangeant qui fait quon se sent bizarre en finissant sa lecture.
Il faut dire quen plus, Anthelme Hauchecorne nhésite pas à faire transparaître ses préoccupations (écologiques, politiques ou autres) dans ses textes. Et comme il a les yeux bien ouverts, il voit lavenir de la planète plutôt noir que rose, on peut le comprendre. Ça donne des nouvelles qui sans avoir lair dy toucher font réfléchir. Javoue que ce nest pas toujours facile à lire, et que je compte bien morienter vers un ouvrage plus léger comme prochaine lecture.
Signalons au passage que les droits de cet ouvrage seront reversés à lassociation Sea Shepherd, organisation vouée à la protection des océans : quand je vous parlais de préoccupations écologiques !
Parmi mes nouvelles préférées, je citerais (dans lordre dapparition dans le recueil) :
Décembre aux cendres, qui se déroule dans un univers post-apocalyptique et tourne autour du feu, je regrette seulement que lhistoire ne se continue pas plus avant ;
Sale petite Peste !, qui met en avant le personnage de la Mort imaginé par Terry Pratchett dans une aventure humoristique ;
De profundis, qui revisite le mythe des dragons ;
et surtout, la dernière mais non la moindre, Le Roi dAutomne, qui se rattache à une saga de fantasy urbaine née de la plume de lauteur, Le Sidh, que je suis désormais bien tentée de lire.
Ce recueil devrait convaincre sans souci tous ceux qui ont aimé BaroquenRoll, ou tous les curieux qui veulent découvrir cet auteur prometteur. Pour ma part, jy ai pris beaucoup de plaisir.
Dernière remarque avant dachever cette chronique : si vous bavez devant la couverture signée Loïc Canavaggia, alors nhésitez plus : les nombreuses illustrations intérieures sont du même niveau.