« Ce nest pas une défaillance de votre téléviseur, ne cherchez donc pas à régler limage ». « Vous êtes le Numéro 6. » « Je ne suis pas un numéro ! ». « Téléportation, Scotty ! ».
Ces citations, tout le monde les connait : elles sont issues de séries télé qui ont marqué leur temps. Dans cet ouvrage, Alexandre Raveleau retrace lhistoire de ces séries de science-fiction. La littérature et le grand écran sont hors sujet (malgré quelques références), ici cest télé, télé, télé ! Lauteur se limite également aux séries allant des années 1950 à la fin des années 1990, laissant de côté les nombreuses séries qui ont fleuri depuis.
De prime abord, louvrage est réjouissant : un grand format, des photos très nombreuses sans oublier cependant le texte, une présentation un peu rétro pour rappeler lépoque concernée. Sympa, quoi. Il ny a pas besoin dappâter longtemps les nostalgiques pour quils fourrent leur nez entre ces pages !
Leffet se gâte un peu à la lecture. Le texte en vert sur noir ou rouge sur bleu, ça flashe bien, mais ça fatigue vite les yeux. Les photos sont superbes, mais on apprécierait une légende pour savoir quels personnages elles représentent, de quelles saisons ou épisodes elles sont issues. On note également quelques coquilles ou des répétitions inutiles entre le texte principal et les « journaux de bord » récapitulatifs des séries.
Lauteur est clairement un spécialiste, louvrage est très documenté. Pour chaque série, un journal de bord synthétique résume les informations de durée, date de diffusion et surtout acteurs concernés. Un texte accompagnateur nous donne de nombreuses autres informations : coulisses de production, anecdotes, coûts des séries, filmographie des acteurs...
Et cependant, chaque série est survolée de manière trop superficielle à mon goût : les résumés sont trop rapides pour permettre dappréhender une série que lon ne connait pas, mais peinent également à réveiller la nostalgie pour des séries que lon a appréciées. Personnellement, javais du mal à vraiment mintéresser au texte.
Dernier écueil, mais de taille : la disparité du traitement accordé aux diverses séries. Trente pages pour Star Trek et dérivés, quelques lignes à peine pour LOdyssée fantastique. Quant aux super-héros (Batman, Wonder Woman ) ou autres sur-hommes (Lhomme invisible, LHomme qui valait trois milliards ), ils sont écartés dun seul trait de plume : « Non que ces productions ne vaillent pas le détour, mais elles séloignent tout juste un peu trop des traits communs à Star Trek, Babylon 5, Les envahisseurs, Au-delà du réel, Battlestar Galactica ou La planète des singes ». Bon nombre des séries que jespérais retrouver étaient ainsi absentes de ce documentaire.
Finalement, je reste sur ma faim. Louvrage est sympa, on prend plaisir à le feuilleter, mais cest un peu fastidieux à lire et ce nest pas un ouvrage de référence. A voir cependant, ne serait-ce que pour les nombreuses photos darchives et la nostalgie qui en découle.