Malin Fors entend les cris de femmes. Elles sont des dizaines, des centaines à hurler sous la torture. Pour elles, seule l'inspectrice Fors pourrait les délivrer de ce Mal cruel.
Tout commence lorsque l'on découvre une femme qui erre dans les bois. Ses blessures sont indescriptibles tant elles proviennent d'actes monstrueux. Puis Malin Fors fait le lien avec d'autres affaires où les victimes féminines sont retrouvées mortes ou sont enfermées dans un long silence. Pour Malin et sa brigade, les indices et les témoignages sont faibles. Mais il y a urgence et chacun, et Fors plus encore, sattelle à cette horrible affaire.
Le lecteur ressent aussi cette urgence. Dans cet ultime volume, les crimes sont plus cruels, les victimes plus traumatisées comme si nous étions au bout de la cruauté, au maximum de ce que l'Homme peut faire subir. Le lecteur le ressent, dans sa chair, comme le comportement extrême de l'être humain.
Après l'avoir suivi tout au long de quatre saisons, le lecteur voit, ici, l'inspectrice se métamorphoser. Partagée entre sa vie sentimentale et sa mission professionnelle, Malin Fors souffre. Elle ne boit plus mais le besoin la tenaille. Sa fille Torve vit loin d'elle mais elle souffre de son absence, elle qui était une si mauvaise mère. Il y a aussi Peter, un homme si patient et généreux. Elle aimerait se perdre dans ses bras mais son travail la rappelle, l'obsède. Tout au long de ses souffrances, on sent l'héroïne devenir femme et s'assumer en tant que telle. Un bienfait qui fait plaisir à voir après tout ce que Malin Fors a mené.
Étonnée par cet improbable volume, j'ai cru à une plaisanterie, à ce livre de trop. Mais je dois bien reconnaître que cette aventure montre l'ultime limite de la cruauté humaine et la conclusion de tout ce que l'inspectrice Malin Fors pouvait donner à ses prochains. Un ultime face à face avec le Mal.
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