Les Chroniques de l'Imaginaire

Barakamon (Barakamon - 7) - Yoshino, Satsuki

Maître Handa est de retour sur son île d'adoption. Le chef lui a même mis du verre à sa fenêtre. Le luxe. Par contre, le mécanisme de fermeture est trop compliqué pour lui, mais Naru est là pour lui expliquer comment faire. Même s'il a un peu honte de se faire apprendre des choses par une gamine, il n'est plus trop gêné ; il en a vu d'autres, depuis le temps. Maintenant que Naru est là, il va l'exploiter pour l'aider à vider ses nombreux cartons. Il ne va pas se faire avoir comme à sa première arrivée. Il a même prévu une hache pour couper lui-même son bois pour chauffer l'eau de son bain. Mais est-ce bien sérieux de mettre un ustensile aussi dangereux dans les mains d'un maladroit comme Handa ? En tout cas, la vie va reprendre comme s'il ne s'était pas absenté. Décidément, même s'il reste des choses qu'il ne comprend pas totalement, ayant grandi à la ville, il semble qu'il ait trouvé son chez lui, l'endroit où il se sent bien, utile, serein.

Plus j'avance dans les tomes de Barakamon, plus j'envie Seishu. Il a trouvé un certain équilibre dans sa vie campagnarde, se recentrant sur les choses vraiment importantes, essentielles, et prenant enfin le temps de voir ce qui importe, notamment les autres. Prendre le temps est tellement un luxe dans notre société pressée, instantanée et superficielle. Mais il n'est pas le seul à se retrouver grandi par cette expérience. Les autres ont beaucoup appris à son contact. Enfin, "appris" n'est peut-être pas le meilleur mot, mais la relation qu'ils ont tous noué avec le calligraphe est importante pour eux. Il agit comme celui qui réunit les autres. On ne connait pas la vie des habitants de l'île avant son arrivée, mais une chose est certaine, c'est qu'ils se retrouvent souvent dans la demeure de Handa.

Nous avons dépassé un cap maintenant. Ce n'est plus la comparaison entre la ville et la campagne, mais bien la description de la vie de quelqu'un qui s'intègre petit à petit, sans plus aucune réticence, même s'il continue à en afficher un peu, pour la forme. Cette lecture est une vraie bouffée d'oxygène indispensable maintenant.