Qui rote tant qu'il peut dans l'espoir qu'il y ait un perroquet dans le coin pour prendre le relais ? Qui file plus vite dans le jardin pour aller jouer que pour se rendre à l'école ? Qui a des idées moyennement bonnes, pour les autres comme pour lui, avec des bombes à eau ? Et qui a un tigre en peluche qui prend vie dans pour devenir son meilleur ami ? C'est Calvin, bien sûr ! Calvin qui n'en rate pas une mais qui a aussi des réflexions très justes par moment comme "quand les oiseaux rotent, ça doit sentir le ver de terre" !
Comme toujours, c'est fin et drôle. C'est d'ailleurs, je crois, le tome où j'ai le plus rit. Pourtant, on ne peut pas dire qu'on se tord de rire à toutes les pages. Mais c'est sensible tout en étant très juste. Oui, la vie vue des yeux de Calvin peut être fort simple mais tellement frustrante à cause de tous ses adultes. Et c'est sûrement en partie comme cela que l'on voyait la vie nous-mêmes. Bill Watterson a vraiment le don de se mettre dans la peau d'un enfant qui veut finalement seulement tout comprendre, tout contrôler, et préfère jouer que d'apprendre. Un simple enfant, que l'on frustre avec l'école, les règles et qu'on bride dans son imaginaire. Bref, les adultes sont vraiment des gens capables d'enlever le fun de n'importe quelle situation, comme le dit Calvin à propos de son père.
Au fil des tomes, je suis vraiment devenu fan de Calvin & Hobbes, et mes enfants aussi. Mais là, ça devrait plutôt m'inquiéter, non ?
