Les Chroniques de l'Imaginaire

Aya de Yopougon (Aya de Yopougon - 2) - Abouet, Marguerite & Oubrerie, Clément & Oubrerie, Clément

Retour à Yopougon, où on retrouve Bintou avec son fils qui ne ressemble pas du tout à Moussa, le supposé papa. C'est d'ailleurs une chose qui n'a pas échappé à Monsieur Sissoko : son petit-fils ne ressemble à personne dans la famille. Une fois l'euphorie de la naissance passée, les doutes s'installent dans les têtes de tous.

C'est aussi le temps de l'amour à Yopougon, les couples se font et se défont. Pour d'autres, c'est le temps de la vérité et des mensonges qui ne veulent plus l'être bien longtemps.

Je suis toujours aussi peu friand du dessin, et j'irai même un peu plus loin que dans ma précédente chronique : je dirai que ça m'a un peu gâché la lecture ; c'est dur d'avoir un scénario aussi bon mais des dessins qui servent si peu le récit. C'est d'autant plus dommageable que le scénario est parfait. Le quotidien y est toujours très bien traité et les personnages sont très attachants. C'est un plaisir de suivre leurs pérégrinations mais il faut faire quelque chose pour les dessins, vraiment.

Essayons de ne pas partir dans tous les sens et de ne pas se focaliser sur cet aspect de cette BD. Ce que j'aime avec la série Aya de Yopougon c'est cette impression de vérité omniprésente. Tout y sonne juste, sans pathos inutile. Les histoires d'amour, de désamour et de tromperies y sont très bien écrites et surtout très bien amenées.

Dans ce tome deux, on s'éloigne petit à petit de l'innocence du premier tome. Ici on rentre dans des sujets durs, on entre dans l'âge adulte en même temps qu'Aya. On se prend toutes les histoires des grands dans la figure.

Et quelle merveilleuse idée, à la fin de chaque tome, de retrouver des points sur le vocabulaire et des recettes à tomber par terre, j'ai testé !

Ah oui, avant que j'oublie, j'aime de plus en plus ce format d'édition.

C'est un vrai plaisir, soyons franc, de lire cette série. Et cela reste absolument addictif !
Bref vivement le tome trois, je sens le manque arriver !