Alors que le dérèglement du climat, lié, semble-t'il, à l'explosion d'un volcan islandais, provoque la disette, en empêchant les cultures d'aboutir, et en conséquence l'agitation du peuple exaspéré par la gabegie de la Cour, alors que la faim rôde, Nicolas Le Floch, rentré à regret de sa Bretagne natale, est convoqué par la reine pour enquêter sur la mort de l'un des membres de sa coterie, le vicomte de Trabard, piétiné à mort par l'un de ses propres étalons de course.
Assez rapidement, Nicolas déduit un meurtre. Malheureusement, il semble que tous les membres de la maisonnée du vicomte aient eu des raisons de l'assassiner. Par ailleurs, des pièces apparues semblent lier cet assassinat d'une part à une affaire de fausse monnaie, et d'autre part à une campagne violente de diffamation contre les personnes royales.
Dans une atmosphère lourde, où le lecteur - sinon les personnages mis en scène par l'auteur - sent venir la Révolution toute proche, les raisons privées et politiques de tuer s'enchevêtrent, et toutes mettent à mal la sérénité du commissaire.
On retrouve dans cet opus les qualités qui font tout l'agrément de cette série : un suivi des vies des personnages principaux (Nicolas, bien sûr, mais aussi Sartine, Bourdeau, Antoinette, etc.), des personnages secondaires hauts en couleur, et une fidélité à la vérité historique bien digne d'éloges, notamment en ce qui concerne le couple royal.
Comme à l'accoutumée, il y a plusieurs intrigues imbriquées, qui toutes trouveront leur résolution à la fin. L'auteur marie décidément à merveille l'enquête policière et le roman historique, pour le grand plaisir de ses lecteurs.