Les Chroniques de l'Imaginaire

L’empereur du Nihon-Ja (L'apprenti d'Araluen - 10) - Flanagan, John

Pour renforcer ses compétences de combattant, le jeune chevalier Horace est allé séjourner au Nihon-Ja, un pays lointain où les guerriers Senshi s’entraînent au katana dès leur plus jeune âge. C’est à regret qu’il voit approcher le temps de quitter ses hôtes, notamment l’empereur Shigeru qu’il respecte énormément pour sa bienveillance et son ouverture d’esprit. Ses projets vont changer brutalement suite à un coup d’état : il décide d’aider l’empereur à lutter contre l’usurpateur, même si le combat semble perdu d’avance tant le rapport de force est disproportionné. A l’autre bout du monde, ses amis embarquent immédiatement pour lui prêter main forte.

Encore une nouvelle destination pour nos amis ! Après les terres glacées de Scandie ou les déserts brûlants d’Arrida, les voilà désormais dans un pays évoquant irrésistiblement le Japon. C’est toute la culture nippone qui est mise en avant, que ce soit via des éléments quotidiens (les courbettes, les vêtements…), la hiérarchie sociale (la caste des guerriers Senshi méprisant les paysans) ou autre (l’architecture, la calligraphie…). On a véritablement l’impression d’évoluer au pays du Soleil Levant, ce que j’ai trouvé très intéressant car cela renouvelle l’intérêt pour la série.

L’histoire est également bien ficelée, puisque les héros devront faire preuve de beaucoup de courage et d’intelligence pour se sortir des diverses péripéties. Les rebondissements ne manquent pas. J’ai particulièrement apprécié les combats, originaux et non répétitifs.

Dans le tome précédent, j’avais souligné une focalisation trop importante à mon goût sur les trois personnages principaux, qui laissait peu de place à une diversification de l’intrigue. Ici, on tombe presque dans l’excès inverse, puisque l’auteur a envoyé au Nihon-Ja une bonne quantité de personnages connus : Horace bien sûr, les Rôdeurs Halt et Will, la princesse Cassandra, la Messagère Alyss, mais aussi Erak et ses Skandiens, ou encore le Wakir Selethen que nos amis ont connu en Arrida. Pour le coup, je trouve que ça fait un peu trop ! Cela permet cependant de mettre en avant des personnages jusqu’ici secondaires, et d’avoir plusieurs intrigues en parallèle, ce qui donne un récit plus riche que celui de l’opus précédent par exemple.

Aventure, amitié, humour : le cocktail est réussi.