Les Chroniques de l'Imaginaire

Out there (Out there - 1) - Augustin, Brian & Ramos, Humberto

À El dorado en Californie, la ville est en plein changement. En apparence rien ne semble bouger ou changer ; le petit nouveau se fait tabasser par les gros durs de l'équipe de foot, le quaterback sort avec la fille la plus populaire du lycée, la bizarre est toujours bizarre... Mais les gens changent et leurs attitudes changent, ils semblent plus agressifs. Certains ados voient des choses en rêves, d'autres croient les voir en vrai. Ils pensent voir des créatures étranges et maléfiques à la peau bleutée. Rien de bien reluisant dans tout cela.

Ce tome est le premier d'une trilogie. Dire que j'attendais ce comic est encore minimiser le sentiment que j'ai pu avoir. Je mourais d'envie de le lire. Partout, sur tous les blogs et forums, tous s'accordaient à dire que ce comic était une petite bombe.
Et en fait, je dois reconnaître que l'attente a du être trop longue, les éloges trop dithyrambiques ou bien l'a priori trop fort mais en un mot comme en cent, j'ai été profondément déçu. L'histoire est plus que convenue et prévisible. Brian Augustin n'a pas pris le moindre risque au niveau du scénario. Je comprends très bien que ça ait pu plaire à un lectorat de base mais c'est tellement plat. Entre la platitude de l'histoire et l'omniprésence, limite outrancière, de la religion, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à lire ce tome. À chaque page, à chaque chapitre, on nous répète encore et toujours la même rengaine, le trop plein de bondieuseries ridicules m'a gâché la lecture. Il aurait été nettement mieux d'en faire des extraterrestres mais la littérature américaine étant ce qu'elle est, il faut encore et toujours lire ce genre de choses.

Le pire dans tout cela, c'est que je sens à des kilomètres le possible dénouement de l'histoire.

La seule force de l'ouvrage réside dans le dessin. Là, par contre, on touche au sublime, au lyrique, au poétique. Le trait est absolument grandiose, il se passe quelque chose de magique, c'est limite hypnotique tellement c'est beau. Déjà que j'étais fan de Ramos quand il travaillait sur Spiderman, mais là il faut avouer qu'il a encore franchi un palier. Il nous livre un petit bijou dans les traits, et il faut dire qu'il est très bien aidé par un encreur magique, Sandra Hope, qui sublime ce comic par la beauté de ses couleurs.

C'est tellement dommage qu'un scénario trop prévisible vienne gâcher de si merveilleux dessins.
Bref, à posséder uniquement si vous êtes amateur d'histoires convenues mais sublimées par des dessins d'une rare qualité.