Nous sommes au Brésil, dans une région rurale de l'état de São Paolo. L'évêque Dom Felipe descend de son hélicoptère et commence la cérémonie de bénédiction d'une nouvelle église devant une large foule. Il se fait abattre par une arme à longue portée. Même dans un Brésil ultra-violent, l'assassinat d'un haut représentant de l'Eglise ne passe pas inaperçue. Mario Silva, inspecteur principal de la police fédérale, est dépêché sur place par son ministre pour résoudre cette affaire dans laquelle les média vantent l'incompétence et la partialité de la police.
Le moins que l'on puisse dire, est qu'il recevra un accueil particulièrement glacé des policiers et notables locaux...
Leighton Gage remet sur le devant de la scène son personnage fétiche, Mario Silva, un flic dur brésilien. Il le place dans un texte sanglant, corrompu et désespéré qui ne donne pas une image optimiste de ce grand pays d'Amérique du Sud, le tout sur fond de lutte des classes politisée entre les paysans sans terre et les grands propriétaires terriens. Si l'histoire et sa forme n'ont rien de remarquables, son atmosphère, dans la sueur et la poussière, est prenante et les dialogues claquent comme des uppercuts dans un match de boxe.
Cette ambiance m'a, d'ailleurs, rappelé certains niveaux de l'excellent jeu vidéo Max Payne 3. Malheureusement, le récit est assez prévisible une fois que l'on a compris que l'auteur n'avait aucune compassion envers ses personnages secondaires. En outre, je l'ai trouvé trop court, la fin est valable mais, néanmoins, précipitée. Enfin, ne vous fiez pas au quatrième de couverture, complètement à côté de la plaque.
En conclusion, Le sang des maudits est un polar condensé et efficace. Par contre, il n'est ni original ni révolutionnaire.