Les Chroniques de l'Imaginaire

Tokyo ghoul (Tokyo ghoul - 3) - Ishida, Sui

Toka tente d'entrainer Ken à utiliser ses capacités de goule mais, comme ce dernier ne se nourrit pas, il manque de force. Et comme Toka n'est pas du genre patiente ou compatissante, ce n'est pas simple pour le jeune hybride. Mais, étrangement, après leur dernier entrainement, Toka va proposer à Ken de sortir avec elle le lendemain. Le jeune homme est surpris mais accepte. En fait, Toka avait prévu une sortie plutôt risquée. Pour que la police relâche la pression sur Hinami, Toka veut se rendre au commissariat déguisée en lycéenne pour leur donner de fausses informations. C'est osé, mais tant que les jeunes gens ne passent pas le portique détecteur du taux de facteur RC dans le sang, cela devrait passer. Pour ce genre de remise d'informations, les gens ne sont pas envoyés dans les bureaux donc pas besoin de passer sous le portique. Ken et Toka vont donc faire leur faux témoignage et s'apprêtent à quitter le commissariat quand ils croisent la route de l'inspecteur Mado. Celui-ci les trouve étrange et veut les tester et il va faire passer le portique à Ken… et rien ne se passe. Ils sont donc libres de partir. Mado est perplexe mais décide d'aller suivre la fausse piste quand même.

Eh bien voilà ! Ce tome de Tokyo Ghoul commence à donner à la série des allures très intéressantes. Nous en apprenons plus sur les policiers Amon et Mado, ceux-là même qui ont tué la mère de Hinami. Mado est un personnage ultra catégorique pour lequel on a du mal à avoir de la sympathie, mais Amon est plus nuancé, même si ça n'apparait pas tout de suite. On va découvrir aussi ce que sont leurs armes, les fameux quinques, et leur origine. Et puis les relations entre Ken et Toka vont un peu évoluer. Ken va aussi découvrir des facettes de lui-même en tant que goule, mais aussi les capacités qu'il a pour se contrôler. Ce tome est donc riche et donne le coup de pouce nécessaire pour que la série décolle. Je n'ai pas forcément eu les éléments que j'attendais mais ceux présents dans ce tome me réconfortent et j'espère que la suite sera au moins du même acabit. Le dessin est aussi bon, avec un niveau de détails suffisant. J'ai particulièrement apprécié quand Ken enfile son masque. Cela crée un sacré paradoxe entre l'image et la personne qui se trouve derrière. Sui Ishida joue beaucoup sur les ambigüités, notamment qui sont les gentils et qui sont les méchants. Rien n'est aussi tranché et simple et c'est ce qui fait l'attrait de la série maintenant.