Les Chroniques de l'Imaginaire

Hell Hell (Hell Hell - 1) - Azuma, Jun

Salomon est le roi des enfers. Pour préparer sa succession, il a engendré soixante-douze rejetons qu'il a envoyé sur Terre avec comme mission de s'entretuer. Ils ne peuvent être blessés que par les armes infernales, forgées dans les flammes de l'enfer. Celui ou celle qui sera la vainqueur sera le nouveau roi des enfers.

Shin est le numéro 68. Son père ne l'a jamais aimé, ses frères et sœurs non plus. Arrivé sur Terre, il s'est fait passer pour un enfant amnésique. M. Hagino, un écrivain, a eu pitié de lui et l'a recueilli. Comme il n'a lui-même pas de famille, il considère Shin un peu comme son fils. Pourtant, il n'est pas forcément facile, bagarreur et insolent. Mais qu'importe ! Hagino l'apprécie comme ça et se fait du souci pour lui. Shin apprend peu à peu à s'intégrer aux humains, même s'il ne comprend pas forcément bien toutes leurs coutumes. Du coup, il est encore plus agressif avec les autres, qui ne cherchent qu'à l'éviter ou à l'humilier. Il n'y a que Ikoi, une jeune fille de sa classe, qui le trouve craquant et lui pardonne toutes ses maladresses. Elle se met même en tête de lui apprendre à vivre mieux en société.

Jusqu'au jour où un jeune garçon armé d'un couteau apparait dans le lycée et tente de s'en prendre à Ikoi.

Hell Hell est un shônen typique avec un héros plutôt maladroit avec les autres, bagarreur, mais avec un grand cœur malgré tout (bon, pas tout le temps, mais souvent). Il va devoir faire face à une famille belliqueuse qui va chercher à le tuer, surtout qu'il n'a jamais été apprécié avant de se trouver sur Terre, quand la guerre entre eux n'était pas encore déclarée. Et il va devoir gérer en parallèle son intégration dans la vie normale des humains. Pas simple à gérer pour quelqu'un qui ne semble pas connaitre toutes les règles du jeu, que ce soit chez les humains mais aussi chez ceux de son espèce. Cela donne des situations parfois cocasses.

Le scénario va vite, très vite, sans perdre le lecteur. Mais on ne se noie pas avec des détails inutiles. Le dessin est lui aussi plutôt sommaire, sans être caricatural non plus. Tout est dirigé vers une efficacité maximum, sans fioriture, et cela fonctionne bien. Nous découvrons le monde, l'univers, le contexte, mais nous découvrons aussi rapidement des frères de Shin et qu'ils n'ont pas tous les mêmes objectifs quant à la mission que leur a confié leur père.

Bref, il faut voir la suite mais ce début donne plutôt envie de la lire.