Les Chroniques de l'Imaginaire

Convergence (Les brumes d'Asceltis - 6) - Jarry, Nicolas & Leoni, Lucio Alberto & Negrin, Emanuela

Elya et Orian sont à la recherche de leur mère. Arrêtés dans une auberge ils écoutent le récit que leur font les tenanciers. Malheureusement, ils n'ont rien pu faire pour empêcher qu'on s'en prenne à elle. C'est que les kahons qui lui en voulaient n'étaient pas les derniers des manchots et ceux qui s'y sont frottés ont failli avoir de sérieux problèmes. Malgré le danger que cela représente, Elya est formelle : ils vont les prendre en chasse.

Aka tente de s'occuper du bébé qu'il a avec lui, mais il n'est pas particulièrement doué pour ça. Par contre, Galea, qui les accompagne, semble savoir s'y prendre avec les enfants. Aka lui propose donc de les accompagner puisqu'elle n'a personne auprès de qui retourner. Reste à savoir où se diriger et ça c'est à Nahi la fée de le décider.

Allila se trouve en compagnie du dieu Kahon qui a pris possession du corps de Selenn. Il veut qu'elle lui ramène l'urne du dieu Lépreux. Elle se trouve dans un temple dans lequel Allila pourra rentrer sans éveiller les soupçons puiqu'elle est une mère des remèdes. Mais Allila ne veut pas se parjurer. C'est alors que Milame, son frère, est amené dans la gueule d'un des dragons servant le dieu. Allila semble ne pas avoir le choix, même si son acte sera lourd de conséquences.

Le monde d'Asceltis s'étoffe toujours un peu plus. Ce tome marque un tournant, comme vous pourrez le découvrir à la fin et son titre reflète parfaitement les événements. Tout converge, les hommes, les dieux, les actes de chacun. Qu'est-ce qui en résultera ? Nous le saurons prochainement.

Nicolas Jarry maîtrise son monde et sa technique de narration et le tome se lit sans accrocs. Les événements s'enchainent ainsi que les personnages, ce qui donne beaucoup de vie à l'ensemble. Quand un groupe est dans une passe plus calme, un autre a son moment d'action. La lecture est vraiment très dynamique et pas une seule seconde on ne s'ennuie. Le dessin est lui d'une belle facture. Les rondeurs des traits, et pas seulement des courbes féminines !, apportent un brin de délicatesse dans ce monde en proie à la violence. J'ai une nette préférence pour Aka, ce grognon au grand cœur, mais c'est mon caractère qui veut ça !

Le monde continue de se construire, l'univers de s'enrichir et la qualité est toujours au rendez-vous.