Les Chroniques de l'Imaginaire

Le sang d'Odin (Le crépuscule des Dieux - 8) - Jarry, Nicolas & Djief

Yngvild et Bjarnulf voyagent sur un drakkar en compagnie d'Osmund. Enfin, Bjarnulf est plutôt enfermé à fond de cale pour protéger les autres de l'ours qui sommeille en lui. Malheureusement, cela ne suffit pas et il réussit à briser ses entraves pour se retrouver sur le pont. Seule la magie d'Osmund parvient à le calmer avant qu'il ne blesse quelqu'un, même Yngvild. Il est temps que leur voyage pour se rendre chez les nornes arrive à son terme.

Lif et Lifthrasir se trouvent tous deux à Elfheim où Awir et Iduril leurs enseignent la magie pour qu'ils puissent se défendre le moment venu. Lif n'a pas confiance en lui et pense qu'il n'a aucun talent pour ça. Mais alors qu'il fait une pause, des elfes les attaquent. Pourquoi le peuple elfe s'en prend à ses propres frères ? Ewir n'a été que légèrement blessée, ce qui est une grave erreur car pour quiconque s'en prend aux enfants, c'est la mort assurée de sa main. Mais il faut maintenant fuir, fuir le plus loin possible. Fuir les winterdrags qui les traquaient déjà, mais aussi les elfes.

Les légendes nordiques ne sont pas forcément simples à suivre pour nous qui n'en avons pas l'habitude. Mais Nicolas Jarry, avec Le crépuscule des dieux, arrive bien à nous rendre accessible cette épopée très visuelle. Nous sommes en plein Ragnarök et les choses sont loin d'être terminées. Si on a l'impression de retrouver des éléments connus par ailleurs (je pense par exemple au Seigneur des Anneaux) ce n'est pas anodin puisque Tolkien s'est grandement inspiré de ces légendes pour bâtir sa propre histoire fabuleuse. Cela nous permet de nous raccrocher à des choses que nous maîtrisons déjà pour aborder ce que nous ne connaissons pas parfaitement. Et cela est la meilleure des méthodes.

Djief assure une bonne prestation dans son dessin. Les visages sont parfois un rien trop grossiers dans des vues plus éloignées, mais cela ne gêne en rien la lecture. Pour le reste, c'est toujours aussi précis et dynamique. C'est classique dans son genre, mais c'est bien fait.

Le crépuscule des dieux est donc une série agréable qui poursuit son œuvre avec conviction et talent.