Ayame est une jeune fille de Kyoto un peu particulière. Elle travaille dans une maison chic de la ville, comme apprentie geisha, et en ce sens, elle doit garder le contrôle, et ce en toutes circonstances. Mais une fois dans la sphère privée, le moins qu'on puisse dire est qu'elle adore se lâcher. Ayame est encore une grande rêveuse à son âge : elle adore les aventures et les héros télévisés, et rêve elle même de devenir une véritable héroïne, au grand désarroi de sa mère.
En attendant, Ayame prend sa grande soeur comme modèle et, en se promenant avec elle dans Kyoto, elle commence par aider un jeune homme pris pour cible par Al, le chien du quartier. L'homme la remercie rapidement et prend congé d'Ayame, non sans laisser une étrange petite console qui demande la validation d'un nom et d'un prénom pour que le jeu commence. Alors, Ayame entre ses coordonnées, et la partie commence...
Sauf que la partie en question n'a rien d'un banal jeu vidéo ! La ville de Kyoto semble s'inverser totalement, et les inscriptions sont toutes écrites maintenant à l'envers. Plus étonnant encore : Al se met à parler, pour aider Ayame d'ailleurs, laquelle est proprement attaquée par ce qui ressemble bien à une armée de zombies ! Heureusement, elle est bientôt aidée par d'autres personnes à l'apparence bien humaine, dont le garçon qu'elle a précédemment aidé. Et puis, même si Ayame n'a pas encore trouvé son arme dans cet univers parallèle, il semble bien qu'elle ne soit pas la cible des zombies, qui ont plutôt tendance à l'éviter, voire à l'écouter...
Ce premier tome de :REverSAL est ainsi plutôt surprenant. On y découvre une jeune fille un peu folle, qui mène une vie bien éloignée de ses rêves et de ses attentes. Pourtant, celle-ci est bien confrontée à une bande de monstres, dans un univers parallèle dont elle va devoir sortir, un peu comme ce qui a pu être découvert dans une série comme Rex Fabula dernièrement par exemple.
Les dessins de Karakara Kemuri sont plein de finesse et de mouvements, notamment dans les scènes d'actions qui ne manquent pas dans la seconde partie de ce tome. Les costumes et les coiffures d'Ayame notamment sont travaillés et complexes, ce qui ne gâche rien visuellement. Le récit, quant à lui, même s'il est improbable, se laisse parcourir, et c'est bien rapidement qu'on dévore ce premier tome, même si on n'est pas exaltés par sa lecture.
Une série qui démarre de belle manière, en attendant le second et dernier tome.