Nous sommes dans une banque japonaise, dans un futur sans doute pas si lointain. Des robots sont présents un peu partout, afin d'aiguiller les clients, leur expliquer différentes procédures, bref leur simplifier la vie. Ceci est d'ailleurs le cas un peu partout : la robotique est fortement utilisée depuis quelques temps, et aucun souci n'a jamais été à déplorer. Enfin, jusqu'à aujourd'hui... L'un des robots de la banque, après avoir croisé un mystérieux individu non identifié, se met à attaquer violemment les clients, ainsi que le personnel de la banque. C'est sanglant, violent, et il faut l'intervention de Sho Takizawa et de Red, son buddy coéquipier, pour arrêter le cyberdroïde devenu fou.
Les victimes sont nombreuses, et l'incident fait parler un peu partout dans le pays. Même si les équipes du SARF, composées d'un humain et d'un buddy, ont encore prouvé leur efficacité, c'est au tour des chercheurs d'essayer de trouver ce qui a provoqué un tel dysfonctionnement. Et c'est Yu Takizawa, qui était justement client dans la banque au moment des faits, qui est chargé d'enquêter.
Rapidement, Yu parvient à trouver des composants presque microscopiques, qui ont atterri dans les circuits du cyberdroïde de la banque et qui ont provoqué le désastre. Le problème a donc bien d'origine criminelle, et c'est une organisation nommée - Exodus - qui est rapidement mise en évidence. Une organisation étrange, bien sûr éparpillée, qui prône l'indépendance des robots par rapport aux humains. Ailleurs dans la ville, un autre incident similaire est bientôt signalé, avec un robot ramasseur d'ordures qui a lui aussi pété les plombs...
Les éditions Tonkam nous présentent là le premier tome de Buddy Spirits, une enquête policière futuriste qui permet de montrer des équipes composées elles-mêmes de droïdes, lancées aux trousses d'une organisation qui vise à promouvoir l'indépendance de tous les robots. Dès le démarrage, on se dit que l'esprit d'un film comme Robocop n'est pas bien loin, et est d'ailleurs parfaitement retranscrit. C'est violent, mais de façon prenante, loin d'une violence qui serait trop gratuite et inadaptée.
Miyuki Kishimoto prend le temps de poser son récit, avant de laisser exploser les scènes d'action qui, rassurez-vous, sont nombreuses et parfaitement maîtrisées ici. Le dessin de Gyuo va parfaitement dans ce sens : c'est fin, précis, détaillé, et avec une mise en mouvements assez habituelle dans les graphismes d'un manga, l'absence de couleurs aidant dans l'exercice.
Ce Buddy Spirits reste tout à fait prenant et abouti, et constitue une excellente surprise bourrée d'action : le cocktail est savamment dosé, et on se dit que les auteurs ont cette culture cinématographique tout à fait visible ici. Vivement la suite !
