Les Chroniques de l'Imaginaire

Rock & Stone (Rock & Stone - 1) - Jean, Nicolas & Valéani, Yann

Nous sommes sur Caldoria, une planète colonisée par la Terre, en l'an 2215. L'endroit est franchement désertique, et c'est là qu'on retrouve Stan, un petit garçon qui semble fan de comics, et qui est surtout complètement seul dans une base tout de même alimentée en électricité grâce à une éolienne. Stan passe le temps à bidouiller des machines, et à sculpter des cailloux, afin de s'en faire des figurines de pierre à l'effigie de ses héros préférés.

Mais un jour de tempête, Stan entend du bruit en provenance de la route voisine. Un immense robot fait son apparition, avant d'être attaqué par un terrifiant ver mécanique. Stan aide le robot, et se retrouve seul avec lui. Le danger est grand, sur une planète où les machines ont pris le contrôle grâce à une intelligence artificielle autonome nommée Yahvé. Mais ce robot là est amical et nullement agressif. Stan le répare et fait un bout de route vers le Nord avec le robot désormais baptisé Rocky.

Après deux jours dans le désert en direction du Nord, Stan et Rocky croisent la route d'une jeune fille, qui a réussi à s'approcher inaperçue à l'aide d'une couverture d'invisibilité (un peu comme celle d'Harry Potter !). Les deux jeunes enfants font connaissance et se lient d'amitié, avant d'assister à un changement drastique de comportement de la part de Rocky qui se met à les attaquer sans raison apparente. Il semble qu'une autre personne ait pris le contrôle du géant de fer, et que ses intentions vis-à-vis des humains soient bien différentes.

Mais Stan et Sandy parviennent à s'échapper, et à rejoindre le camp de Sandy, où de nombreux survivants subsistent grâce à une serre environnante et aux sorties invisibles de Sandy. De quoi replonger dans le passé de chacun, et de quoi croiser un bon nombre d'informations de part et d'autre...

On ne peut s'empêcher, à la lecture de ce premier tome de Rock & Stone (Stone étant Stan qui n'aime pas son propre prénom), de penser à des séries comme HOPE chez Glénat, ou encore SAM chez Dargaud. Nous sommes là encore dans un monde assez post-apocalyptique, les machines ont pris le dessus comme dans une histoire comme Terminator, et les humains survivants s'organisent pour survivre et percer le secret du centre névralgique, ici Yahvé, qui contrôle l'ensemble des forces sur le terrain.

Dans cette série qui paraît chez Delcourt, le postulat de base est toujours aussi efficace. La narration de Nicolas Jean est bonne, avec un rythme qui prend le temps de présenter efficacement les personnages, et des flash back tout à fait opportuns et intéressants. Les plans sont tantôt larges dans des paysages désertiques, tantôt serrés sur des visages aux expressions soignées et finement rendues, avec de jolis jeux de lumières : une vraie réussite graphique signée Yann Valeani et Gaétan Georges à la couleur, qui met ici la barre haute au niveau du réalisme.

Un premier tome, vous l'aurez compris, tout à fait convaincant, surtout si vous ne connaissez pas encore les autres séries du genre. La série devrait être un diptyque, et on attend déjà la suite avec le plus grand intérêt !